Dans le métro parisien, la pollution de l’air explose les limites recommandées pour la santé

“C’est une enquête que nous aurions préférée ne pas faire”, indique tout de go Martin Boudot au nom de l’équipe de Vert de Rage, l’émission d’investigation à impact qu’il mène depuis plusieurs années pour France TV.

D’après leur travail, mené de septembre 2022 à avril 2023, la pollution aux particules fines (les PM2,5, au diamètre inférieur à 2,5 micromètres, particulièrement nocives pour nos poumons, notre sang et nos organes, NDLR) dans le métro et le RER est de 24 μg /m³, soit près de cinq fois plus que les 5 μg /m³ recommandés par l’OMS depuis 2021.

À certains endroits, les mesures sont allées jusqu’à 19 fois plus que le seuil recommandé, et un écart de 1 à 100 a également été constaté d’une station ou d’une ligne à l’autre, comme l’illustre cette cartographie réalisée ici par France Info à partir des données de collectée par l’émission.

Les conclusions de leurs mesures indiquent aussi que l’air du métro est près de deux fois plus pollué que l’air extérieur : la surpollution, définie comme l’excès de pollution dans la station par rapport à l’extérieur, n’avait jamais été évaluée jusque-là. Elle a été mesurée à 10,5 μg /m³ en moyenne.

Fidèle à la ligne de l’émission, dont l’exigence scientifique vient pallier l’insuffisance d’informations sur un problème sanitaire observé, Martin Boudot confie que cette enquête est partie de deux rapports publiés par l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) au sujet des enceintes de transports ferroviaires souterrains (EFS).

Le premier, en 2015, dresse un état des connaissances toxicologiques et épidémiologiques associées aux polluants présents dans ces enceintes. Il scrute pour cela l’état de santé des travailleurs y exerçant leurs activités et conclut à une inflammation des voies respiratoires et des effets consécutifs…

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Auteur: La Relève et La Peste