Dans le nouveau gouvernement, la relance du nucléaire en embuscade derrière la planification écologique

Lors du discours de Marseille prononcé entre les deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a annoncé vouloir que son prochain Premier ministre soit « directement chargé de la planification écologique », parce que « cela concerne tous les domaines, tous les secteurs, toutes les dépenses, tous les équipements, tous les investissements, bref toutes les politiques ». Alors que l’État français a par deux fois été condamné pour « inaction climatique » lors de son premier quinquennat, Macron a promis un « renouvellement complet » de sa politique, afin notamment de réduire « deux fois plus vite » les émissions de gaz à effet de serre du pays.

Les nominations d’Élisabeth Borne comme Première ministre, puis d’Amélie de Montchalin au ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et d’Agnès Pannier-Runacher au ministère de la Transition énergétique ont laissé nombre d’observateurs dubitatifs. Comment celles qui n’ont guère fait la démonstration de leurs convictions écologistes sous le précédent quinquennat, marqué par une stratégie des petits pas et de grands renoncements, pourraient aujourd’hui se montrer à la hauteur de cet immense défi de transformation de l’appareil productif, des transports, des logements et de l’agriculture ?

Quelques heures après l’annonce du nouveau gouvernement, une nomination plus discrète est venue compléter le tableau : celle d’Antoine Pellion, inconnu du grand public et de la majorité des observateurs, chargé de piloter depuis Matignon le tout nouveau « secrétariat général à la Planification écologique ». Un communiqué indique qu’il est désormais en charge « de coordonner l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat, d’énergie, de biodiversité et d’économie circulaire » et de veiller à « la bonne exécution des engagements pris par tous les ministères en matière d’environnement ».

Ancien conseiller environnement de Macron

À se demander si cet habitué des cabinets ministériels n’est pas ainsi devenu le véritable ministre de la Planification écologique. Les fidèles observateurs se souviennent qu’Antoine Pellion était déjà le conseiller technique énergie de Ségolène Royal, sous la présidence de François Hollande. C’est à lui que « l’on doit la taxe carbone », aime ironiser Emmanuel Macron pour présenter celui qui a été son conseiller environnement, énergie, transports au début du précédent quinquennat (de mai 2017 à avril…

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Auteur: Maxime Combes