Dans le Val de Suse, l’État et la honte

Le 17 septembre, une invasion de policiers a réveillé les habitants de Bussoleno, petit village de moins de 6.000 habitants situé au coeur du Val de Suse. Les agents étaient venus arrêter Dana, un des visages les plus connus des notav, le mouvement contre la nouvelle ligne TGV Lyon-Turin. Elle a été arrêtée à la suite d’une condamnation à deux ans de prison ferme pour avoir parlé au mégaphone durant une action de péage gratuit en 2012. Un paysan de la haute vallée, Luca Abbà, se trouvait alors à l’hôpital entre la vie et la mort après être tombé d’un pylône auquel il était monté pour protester contre l’expropriation de terrains où devrait passer la ligne de TGV. Voici un appel à une marche aux flambeaux publié quelques heures après la descente policière.

La version originale est disponible en italien sur le site de la lutte No TavLe texte suivant a été écrit à chaud quelques heures après la descente policière. C’est un appel aux habitants de Bussoleno à une marche aux flambeaux qui a illuminé les rues du village le soir même pour demander la libération de Dana et Stefano. Ce dernier a été placé sous surveillance judiciaire le même jour que Dana, à grand renfort de communiqués de presse mettant en avant son passé de militant du groupé armé Prima linea. Dans les considérants du jugement de Dana, la justice explique qu’elle devra passer les deux années à venir en prison car elle n’a pas pris ses distances de la lutte No Tav et a continué d’habiter au Val de Suse. En somme, si défendre un territoire est un crime, y vivre semble être une circonstance aggravante.

Ils sont venus à la faveur de la nuit et ils sont venus en grand nombre. Avec la peur de ceux qui savent avoir tort.

Ce matin à 5 heures, avec une descente de véhicules blindés et de flics dans les règles de l’art, les forces…

Auteur : lundimatin
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