Dans l’ombre, les travailleuses sociales des Fermes d’Espoir cultivent la solidarité et l’inclusion

Elles s’appellent Philippine, Mila, Elvire. Elles ont 25, 24 et 30 ans et elles sont éducatrice spécialisée, médiatrice socio-culturelle et monitrice éducatrice. Elles travaillent toutes les trois au sein de l’association Les Fermes d’Espoir, et ont toutes en commun un engagement pour les délaissés de la société, ceux que l’on met de côté ou dont on ne parle pas vraiment. Ils sont en situations de handicap, usagers de drogues, âgés, enfants, adolescents, parfois battus par leurs parents. Ils évoluent le plus souvent dans les QPV, ces quartiers politiques de la ville, délaissés eux aussi par les élus. Il nous importait de parler de ces femmes, courageuses, combattives, dans l’ombre pourtant. De les entendre et de comprendre leur engagement et la complexité du métier des travailleurs sociaux. Présentations.

Les Fermes d’Espoir existent depuis 2015. Leur but ? Reconquérir des territoires délaissés pour y rassembler citoyens et professionnels autours de projets collectifs : solidarité, éducation populaire et citoyenne, écologie et social se concrétisent dans des activités comme des ateliers de permaculture, des visites pédagogiques, des animations ou des aides à l’insertion… Le tout dans l’inclusivité la plus large possible.

Ces lieux transformés en fermes se mettent alors à la disposition des initiatives citoyennes pour toujours plus de « faire ensemble », dans un cadre végétalisé qui relie les gens entre eux et à la nature. Nous avons rencontré trois travailleuses sociales qui s’y dévouent quotidiennement. Elles remontent le temps pour nous, à l’origine de leur passion pour l’entraide, qui les a menées jusqu’à l’association et leurs futurs projets.

A l’origine, des citoyennes témoins d’injustices intolérables

Le parcours de Philippine s’est tracé progressivement. Dès le lycée, en parallèle de ses cours, Philippine est animatrice, spécialisée dans l’accueil d’enfants en situation de handicap pendant 5 ans. Avant de passer son concours, elle est pendant un temps auxiliaire de vie scolaire (AVS) auprès d’une fillette en situation de handicap. L’oral est difficile et intimidant, mais elle sera prise à 20 ans, après deux tentatives, dans les écoles souhaitées. Elle intègre alors l’ETSUP, l’École supérieure de Travail sociale, une formation sur 3 ans ponctuée de trois stages.

© Diane Villemin

Son premier stage, en lien avec le handicap et plus précisément la place des adultes en situation de handicap dans la société, lui fait réaliser la…

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Auteur: Mr Mondialisation