1er juin 2021 à 17h35,
Mis à jour le 1er juin 2021 à 19h40
Durée de lecture : 4 minutes
L’image de Nestlé a pris un coup lundi 31 mai : dans un document interne destiné à ses cadres dirigeants et dévoilé par le Financial Times, le numéro un mondial de l’agroalimentaire admet ne réaliser que 37 % de son chiffre d’affaires avec des produits notés au-dessus de 3,5/5 sur l’échelle de classement nutritionnel australien. La note 3,5 correspond à des produits bons pour la santé. À titre de comparaison, en France, cela revient à une note C sur le Nutri-score.
Ce chiffre ne porte toutefois que sur une partie de ses produits. Il ne concerne pas la nutrition infantile, les produits pour animaux de compagnie, le café ou la nutrition médicale. Le Financial Times précise ainsi que le pourcentage évoqué ne concerne qu’« environ la moitié » du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Dans le document, la multinationale reconnaît en tout cas que plus de 60 % de ses grands produits de consommation ne répondent pas à « la définition de santé » et que « certaines de [ses] catégories ne seront jamais saines », quelle que soit la façon dont le groupe les reformule. Dans le détail, 70 % des produits alimentaires, 96 % des boissons, à l’exception du café, et 99 % des glaces et confiseries n’atteignent pas le seuil de 3,5. Seul point positif pour l’entreprise, 82 % des eaux et 60 % des produits laitiers atteignent ce seuil.
99 % des glaces n’atteignent pas le seuil de 3,5. Pxhere
L’entreprise se targuait pourtant d’être la première entreprise en France à afficher le Nutri-score sur l’ensemble de ses produits. « La mise en œuvre de Nutri-score fait entièrement partie de nos engagements en faveur de l’appropriation des bonnes pratiques alimentaires. Nous sommes fiers que Nestlé soit la première entreprise à déployer Nutri-score à une telle échelle en Europe », peut-on lire sur son site internet. Interrogé par le Financial Times, le groupe a mis en avant ses efforts au cours des deux dernières décennies pour réduire la teneur en sodium, qui a diminué « d’environ 14-15 % au cours des sept dernières années ». En outre, depuis 2005, la teneur en sucres a été diminuée de 30 % en moyenne sur l’ensemble des céréales.
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Le géant de l’agroalimentaire a annoncé sa volonté d’engager un changement de stratégie. Le Financial Times affirme que…
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Auteur: Margaux Otter Reporterre