« Danser encore » : le cri du cœur de HK qui résonne dans les nôtres (Interview)

Avec déjà près de 2 millions de vues sur YouTube, le morceau « Danser encore » de HK a rapidement conquis le cœur des Français, peu de temps après que le gouvernement en ait qualifié des groupes entiers de « non essentiels ». A l’occasion d’un rassemblement revendicatif, festif et pacifique aux Vans (Ardèche) le samedi 20 mars, nous avons rencontré Kaddour Hadadi, auteur, chanteur et compositeur dont l’engagement apparent en tant qu’artiste ne se sera certainement pas éteint avec la Covid-19. Il souhaite aujourd’hui initier un véritable débat autour de la crise mais aussi redonner vie à des fondamentaux de notre existence humaine : l’art, la culture, et le lien social. Militant de longue date, dénonçant par son art les dérives de notre modèle de société, notamment au regard des inégalités sociales et de la crise écologique, il se bat également depuis des années pour l’instauration d’une démocratie réelle. Entretien avec cet artiste aux mille facettes qui nous rappelle de ne pas mettre de côté nos luttes de toujours sous le prétexte de cette crise, particulièrement révélatrice d’un système d’ores et déjà mortifère et liberticide.

Mr Mondialisation : Ta chanson « Danser encore » a fait un véritable carton, elle est très souvent reprise, que ce soit par des artistes ou des personnes lambda – parfois même à l’autre bout du monde – notamment dans le cadre des manifestations contre l’état d’urgence sanitaire. Comment ce morceau est-il né ?

HK : J’ai écrit cette chanson lors du second confinement, au moment où certains citoyens ont été qualifiés de « non essentiels ». C’était presque un cri du cœur que nous avons partagé de manière très anodine, c’était pour nous une manière de continuer à écrire, à créer, à faire de la musique… Je n’aurais jamais cru que cela prendrait une telle ampleur, parfois je me demande où est la caméra cachée. Quelque chose a résonné dans le cœur des gens, d’une certaine manière, on n’a même pas fait exprès. Petit à petit, des personnes ont commencé à reprendre la chanson, à nous inviter pour la chanter avec eux lors des rassemblements et de fil en aiguille, on est retrouvés dans ce mouvement-là, heureux de partager ces beaux instants. Dans une période où nous étions tous dans une certaine forme de léthargie, on a pu vivre des moments de bonheur et de joie extraordinaires.

Ces rassemblements ont pris une ampleur inespérée,…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: julija.meilunaite