Danton et Robespierre : l'histoire des stentors de la Révolution française… — Jimmy DALLEEDOO

1- L’origine

Ils avaient 30 ans lorsqu’eût lieu la révolution. Ils étaient la deuxième génération des révolutionnaires. Mirabeau représentait la première génération. Ce dernier avait 40 ans lors de l’ouverture des états généraux de 1789. La jeune génération de trentenaire était faite d’hommes exaltés, fougueux, de jeunes loups prêts à en découdre. Ils étaient la parfaite illustration de ce que les Romains appelaient la Juvenilis ardor : l’ardeur de la jeunesse. Ils étaient jeunes, dans la force de l’âge, une maturation intellectuelle, une expérience dans leurs professions, des moyens physiques et des convictions.

Robespierre était le plus jeune des élus du tiers état. En effet, la moyenne d’âge pour les autres députés était de 53 ans. Il avait donc plus de 20 ans de moins que les autres. Le grand Robespierre fut un poussin avant de devenir le coq français combattant qu’on admire encore maintenant. Il se rangera du côté « des élus patriotes » lors de l’Assemblée nationale constituante. Il n’était évidemment pas le seul évidemment. De son côté nous retrouvons Barnave, Alexandre et Charles Lameth, âgés respectivement de 27, 28 et 31 ans le jour où ils prendront la Bastille. Au début, ils étaient dans la même unité d’action puisque subissant la même inégalité. La noblesse libérale était moins âgée que la noblesse conservatrice. Une partie de la jeune noblesse libérale avait été éprise d’un idéal de liberté.

La guerre d’indépendance aux États-Unis avait amorcé ce mouvement. Ce mouvement proche de Washington était conduit par un certain La Fayette, un marquis fait général par Washington alors qu’il avait 19 ans. C’est la génération de 1789. Mounier avait 30 ans, alors que le duc d’Aiguillon avait été aiguillé par sa subjectivité de 27 ans. Le plus jeune fut Mathieu de Montmorency, un noble libéral qui avait 22 ans. Louis XVI avait 30 ans lorsqu’il ouvrit les états généraux à l’hôtel des Menus-Plaisirs. La trentaine est l’âge idéal en 1789 pour la conquête du monde : il fallait naître vers 1760.

D’ailleurs, le grand Camille Desmoulins rendait grâce au Seigneur pour sa naissance : « Que je te remercie, ô ciel, d’avoir placé ma naissance à la fin de ce siècle ; le patriotisme s’étend chaque jour dans la progression accélérée d’un grand incendie. La jeunesse s’enflamme ; les vieillards, pour la première fois, ne regrettent plus le temps passé : ils en rougissent ». Lorsque les contradictions…

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Auteur: Jimmy DALLEEDOO Le grand soir