C’est peut-être la fin de Génération Identitaire (GI). Héritier des jeunesses du Bloc identitaire, le groupe d’extrême droite se donne pour mission de “dénoncer l’invasion migratoire, réveiller le peuple, défendre l’identité de la France”. Il compterait 2 800 adhérents mais ce nombre est plutôt estimé par les spécialistes à 800 tout au plus.
Le ministre de l’intérieur justifie sur twitter cette décision : “Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion. Par sa forme et son organisation militaire, elle peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée.”
La procédure a été lancée à la mi-février. Pour protester, Génération Identitaire avait organisé une manifestation le 20 février, place Denfert Rochereau à Paris.
Un “terroriste bienfaiteur”
Le décret de dissolution fait aussi référence à des “liens avec des groupuscules d’ultradroite dont [GI] reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes”.
Plus gênant encore, il y est noté que l’association a reçu des dons de Bredon Tarrant, le tueur des mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, où il avait assassiné 51 personnes en mars 2019. Lors de son audition en avril 2019 devant la commission d’enquête parlementaire sur les groupuscules d’extrême droite, l’ancien directeur de Tracfin (organisme public chargé de l’action contre les circuits financiers clandestins) Bruno Dalles avait lui aussi affirmé que Brenton Tarrant était un bienfaiteur du groupe.
Un groupe violent proche de Rassemblement National
Le groupe, fondé en 2012 et issu de plusieurs mouvances d’extrême droite, s’était pour la première fois illustré par l’occupation du chantier d’une mosquée à Potier en 2017. Depuis, les militants de Génération Identitaire, dont le siège est à Lyon, ont régulièrement fait les gros titres grâce à des actions coup de poing, comme lors du déploiement d’une banderole sur un toit place de la République, alors qu’un rassemblement du comité Adama avait lieu. Plus courageux que téméraires, les militants avaient d’ailleurs été exfiltrés par la police, mais en gardant le droit de faire des selfies.
Cependant l’action qui semble avoir déclenché l’ire du…
La suite est à lire sur: www.blast-info.fr
Auteur: Blast info