De la sauvegarde des pangolins à la fermeture des centrales à charbon, six héros de la planète

Élisabeth Schneiter l’autrice des Héros de l’environnement, édité par Reporterre et Le Seuil.


La Fondation Goldman pour l’environnement a attribué le 15 juin dernier ses prix pour l’année 2021. Considéré comme le « Nobel vert », ce prix a été créé en 1989 par Richard et Rhoda Goldman. D’un montant de 200 000 $, il distingue et récompense chaque année récompense six activistes choisis dans six régions du globe, pour souligner l’interconnexion et la diversité des problèmes auxquels est confronté le monde naturel.

Présentée par l’actrice et militante de longue date Jane Fonda, la cérémonie de remise des prix 2021, encore une fois numérique, a honoré cinq femmes et un homme. On y a aussi croisé les acteurs Sigourney Weaver et Lenny Kravitz, la militante ougandaise des droits humains Vanessa Nakate, la chorale des jeunes Ndlovu, un groupe de jeunes défavorisés du Limpopo rural, en Afrique du Sud et le chanteur sénégalais Baaba Maal.

Voici le portrait de ces six héroïnes et héros de l’environnement.


Thai Van Nguyen (Vietnam) : l’ami des pangolins

Thai Van Nguyen. © Save Vietnam’s Wildlife

Enfant, Thai Van Nguyen, 39 ans, a vu une mère pangolin et son bébé être cruellement capturés et tués près de chez lui. Ému, il a décidé de devenir défenseur des pangolins.

Il a fondé l’ONG Save Vietnam’s Wildlife (SVW) en 2014 pour protéger de l’extinction les espèces animales menacées au Vietnam, particulièrement les pangolins dont trois des quatre espèces sont gravement menacées : les pangolins sont les mammifères les plus braconnés au monde, surtout au Vietnam où 60 tonnes de pangolins vivants ont été saisies en 2004.

On estime qu’un million de pangolins ont été l’objet de trafic au cours de la dernière décennie, principalement pour alimenter le marché des écailles, dont les Vietnamiens et les Chinois pensent à tort qu’elles guérissent de nombreuses maladies, de l’asthme au cancer.

Des cibles faciles pour les braconniers

Lorsqu’ils sont stressés ou menacés, les pangolins se mettent en boule, ce qui en fait des cibles faciles pour les braconniers. Très sensibles au stress et difficiles à nourrir, ils survivent rarement en captivité plus de quelques jours et sont également difficiles à observer dans la nature. Il existe donc peu de données sur leur comportement reproducteur et leur durée de vie, et pas d’estimation précise du nombre de pangolins survivants.

Thai a organisé une campagne d’éducation et de sensibilisation du public, publié…

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Auteur: Reporterre