De l’analyse des parrainages présidentiels en Languedoc-Roussillon

La course aux parrainages a pris fin la semaine dernière et permis de resserrer les candidatures aux élections présidentielles autour de douze noms : Arthaud, Poutou, Roussel, Mélenchon, Hidalgo, Jadot, Macron, Pécresse, Le Pen, Zemmour, Lassalle, et Dupont-Aignan. Cette année, la séquence aura été haletante et très médiatisée par de nombreux·ses candidat·es ému·es de voir leurs soutiens ne progresser que très lentement. Et même décisive puisqu’elle aura vu la mise au ban de figures politiques emblématiques telles que Christiane Taubira ou Florian Philippot.

L’accord de 13 427 parrainages en France est révélateur des ancrages territoriaux de certains partis et de logiques d’appareil locales, mais aussi de l’impact de petits candidats parvenant à se distinguer loin des feux de la rampe médiatique. Les 2098 parrainages reçus par le candidat Macron témoignent de la captation de larges parts de la droite et de la gauche par la majorité présidentielle, mais aussi du soutien du centre. La candidate Hidalgo, dont la dynamique de campagne promet une implosion téléguidée au mois d’avril, a pu bénéficier de plus de 1400 parrainages d’un parti socialiste en déliquescence sur le plan de la représentation nationale, mais encore fermement implanté dans les collectivités locales (Hamon en avait toutefois recueilli plus de 2000 en 2017). Mis en balance, les plus de 2600 parrainages de Pécresse témoignent d’une semblable résistance, aussi bien à droite qu’à gauche, face à la métamorphose du champ politique (Fillon en avait recueilli plus de 3600).

Mélenchon, avec ses 906 parrainages, semble avoir tiré son épingle du jeu de cette séquence où l’on a beaucoup entendu les Insoumis·es s’émouvoir d’une possible censure démocratique. Éric Zemmour de son côté est parvenu à mobiliser 741 parrainages en dépit d’un programme et de propos toujours plus fascisants. Jadot le talonne à peine avec 726 signatures. Marine Le Pen, malgré l’implantation effective du Rassemblement national à différentes échelles territoriales, a sans doute vu certains de ses potentiels parrainages partir vers ce candidat plus extrême en apparence, puisqu’elle ne termine qu’avec 622 soutiens malgré une certaine dynamique pour le RN depuis les dernières élections présidentielles (627 en 2017). Elle est juste derrière Fabien Roussel (626), qui pour sa part, bénéficie du réseau d’un parti communiste encore vivace aux échelons locaux.

La Mule a parcouru attentivement les parrainages attribués dans…

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Auteur: Jude Mas