De nombreux obstacles freinent encore la participation des femmes en politique

Malgré les progrès réalisés en matière d’égalité des sexes, on est encore loin du compte en ce qui concerne la proportion de femmes dans la vie politique canadienne. Avec seulement le tiers des sièges à la Chambre des communes occupés par des femmes, le Parlement a encore un long chemin à parcourir pour refléter la diversité de la population qu’il représente.

Cet article fait partie d’une série d’entretiens en direct avec les meilleurs universitaires en sciences sociales et humaines au pays. Cliquez ici pour vous inscrire à In Conversation With Semra Sevi, le 15 mars à 13 heures (heure de l’Est). Il s’agit d’un événement virtuel organisé conjointement par The Conversation Canada/La Conversation Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines.

Plusieurs facteurs contribuent aux disparités persistantes entre les hommes et les femmes en politique. Les recherches sur le sujet ont relevé de nombreux obstacles qui freinent la participation des femmes, dont trois qui ressortent comme les plus déterminants.

Trois obstacles à l’entrée des femmes en politique

Le premier concerne la présence de préjugés sexistes au sein de la population. Ainsi, pour diverses raisons, les électeurs pourraient préférer voter pour un candidat plutôt qu’une candidate.

Le deuxième est un manque d’intérêt des femmes à se porter candidates. Elles sont plus réticentes à prendre des risques lorsqu’il s’agit de campagnes et d’élections, ou elles peuvent avoir moins d’assurance et d’ambition politique que les hommes.

Le troisième tient au fait que même lorsque des femmes souhaitent se lancer en politique, les partis ont tendance à choisir des hommes plutôt que des femmes. Cela peut s’expliquer par le fait qu’on estime que les chances de victoire des hommes sont plus élevées. En d’autres termes, si les partis disposent des outils nécessaires pour diversifier les listes de candidats et remédier à la sous-représentation électorale, dans les faits, ils peuvent y faire obstacle.

Seuls 30 % des sièges de la Chambre des communes du Canada sont occupés par des femmes.

Vérifier les théories par des données

J’ai passé plusieurs années à rassembler des données et à mener des expériences pour analyser les théories qui expliquent la sous-représentation des femmes en politique.

J’ai constitué un ensemble de…

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Auteur: Semra Sevi, Banting Postdoctoral Researcher, Department of Political Science, Columbia University. Incoming Assistant Professor of Canadian Politics, Department of Political Science, University of Toronto