De quelle CGT avons-nous besoin ? — Jean-Pierre PAGE

“La bourgeoisie travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, il lui est nécessaire de faire croire qu’elle travaille, qu’elle exploite, qu’elle massacre pour le bien final de l’humanité. Elle doit faire croire qu’elle est juste. Et elle même doit le croire. Paul Nizan (Les Chiens de garde)

L’Histoire n’est jamais écrite par avance

Depuis plus de deux mois, les travailleurs ont décidé de relever ce défi ! L’indignation générale qu’à entraîner la décision du gouvernement de renoncer au vote de la loi et de recourir à un coup de force a provoqué une indignation générale et une colère légitime que beaucoup de jeunes ont exprimé à travers un engagement combatif. Il est clair qu’il y a dorénavant un avant et un après 49-3. Contrairement à ce que Macron cherche à croire et à faire croire contre toutes évidences, le dossier des retraites n’est pas réglé. La rue est dorénavant face au pouvoir. L’histoire n’est jamais écrite par avance. Macron doit l’apprendre à ses dépens. C’est le temps de la revanche.

Pour gagner, il faut que la CGT contribue à consolider et élargir le rapport des forces en cours, en sachant utiliser ses forces au mieux par une stratégie portée par toute l’organisation. Elle doit militer pour redonner du sens à sa relation au monde travail, tel qu’il est et non comme on l’imagine. La lutte doit s’envisager sur la durée. Elle doit se poursuivre de manière offensive et rien ne saurait justifier d’en rabattre sur la détermination. Il n’est donc pas d’autres choix possibles que résister par la généralisation de la grève, par le blocage c’est à dire la mise à l’arrêt de l’économie, par l’articulation de l’action entre tous les salariés qu’ils soient des secteurs publics et privés, et en contribuant à une plus grande implication de toutes les organisations de la CGT aux côtés des retraités, des jeunes, des chômeurs, des précaires dont un grand nombre sont déjà mobilisés mais dont il faut renforcer l’implication dans l’action. C’est ce qui sera décisif ! Par conséquent le 53e congrès doit mettre en débat « la grève générale » et sa reconduction, non pas la grève presse bouton, mais celle qui se construit par la ténacité et la détermination. On peut d’autant mieux le faire qu’on ne part pas de rien !

Face à cette situation et avec son arrogance habituelle, Macron est ailleurs, il insulte les Français et persiste dans une obstination qui ne voit pas en quoi il a un problème. Pour lui…

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Auteur: Jean-Pierre PAGE Le grand soir