Débat / Bonnes feuilles : La peste éolienne

Le développement de l’éolien en France comporte une série impressionnante d’inconvénients. Peut-on lui trouver un avantage ? J’ai montré plus haut qu’il ne procure aucun bénéfice au climat. Son seul mérite, lorsqu’il « remplace » des réacteurs nucléaires, consiste à éliminer le risque d’accident relatif à ceux-ci. Mais ce risque est, en France, très faible (voir chapitre 3). Et les suppressions de réacteurs prévues par la PPE d’ici à 2035 ne portent que sur le cinquième de notre parc nucléaire ancien (non compris Fessenheim, dont le relais sera pris, avec deux ans de décalage, par Flamanville III). Bref, la progression prévue de l’éolien et du photovoltaïque n’éliminerait que le cinquième d’un risque d’accident nucléaire déjà très faible. En contrepartie, elle doublerait le risque d’accidents éoliens, déjà tout à fait sensible.

On veut nous faire payer cet avantage fantomatique de l’éolien d’un prix exorbitant, en monnaie et en nuisances. Le succès de cette offensive s’explique avant tout par la mauvaise information du public.

L’agence Harris Interactive a publié en octobre 2018 un sondage fallacieux pour le compte de France énergie éolienne, dont les adhérents font bien entendu état au cours des enquêtes publiques et devant les tribunaux. Il comprend deux échantillons, interrogés par téléphone : 1091 personnes du grand public, 1001 autres logeant à moins de 5 km d’une éolienne. Mes observations sont les suivantes :

– il est impossible de savoir, au vu d’un annuaire de téléphone, à quelle distance d’une éolienne une personne habite ; le sait-elle elle-même ?

– géométriquement, les voisins à 5 km, peu affectés sauf exceptions, sont dix fois plus nombreux que les voisins à 500 mètres, très affectés ; les souffrances de ces derniers ont donc été noyées dans la relative indifférence des premiers ;

– les enquêteurs ont commencé par demander aux membres des deux échantillons s’ils étaient inquiets du réchauffement climatique ; c’était une mise en condition ; il s’agissait d’établir dans les esprits l’existence d’un lien (imaginaire) entre l’éolien et la défense du climat ; toute la suite s’en est trouvée faussée ;

– la question centrale n’était pas « Les éoliennes vous gênent-elles ? » ; elle était formulée de façon plus abstraite, et dans la ligne de la question initiale : « Avez-vous une bonne ou une mauvaise image de l’énergie éolienne ? » ;

– aucune précision n’a été fournie, dans le questionnaire, au sujet de…

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Auteur: Blast info