Débat Macron – Le Pen : 18min de promesses creuses sur le défi du siècle, la crise écologique

Il est 22h23 hier soir, après 1h30 de débat les journalistes et les candidats se décident à aborder la question écologique, qui avait été jusque-là quasi-complètement ignorée des débats. En tout, cette thématique a duré seulement 18 minutes sur 3 heures de débat, et les deux candidats se sont surtout renvoyés la balle sur l’énergie nucléaire : une illustration flagrante de leur manque de compréhension de cet enjeu planétaire. Un décryptage de Florian Grenon.

Le rapport du GIEC était pourtant clair, nous n’avons plus que 3 ans pour inverser la courbe d’émissions de gaz à effet de serre. Pas de mesures proposées sur la transition agricole, la sortie des énergies fossiles, rien sur la question des transports, la pollution, pas un mot sur l’effondrement de la biodiversité, les pesticides. Emmanuel Macron tente bien quelques fanfaronnades, mais celles-ci ont plus le parfum des grands discours de soirées électorales que de propositions tangibles. 

Pourtant, Gilles Bouleau avait introduit cette partie du débat avec une phrase forte : “Plus qu’un thème, une angoisse pour les jeunes : l’avenir de la planète.” La principale question posée aux deux candidats était : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre ? Décryptage de leurs réponses décevantes pour la jeunesse du pays.

Marine Le Pen : la “préférence nationale” pour unique projet

Marine Le Pen s’est attelée à un jeu d’équilibristes pour répondre à cette question. Consciente qu’elle ne doit pas encourager des mesures “d’écologie punitive” pour ne pas froisser son électorat populaire qui a du mal à finir les fins de moi, elle a préféré parler de préférence nationale, d’économie, sans évoquer une seule mesure directement liée à la lutte contre le dérèglement climatique. 

La candidate dit vouloir “arrêter l’hypocrisie” et lutter contre “le modèle économique fondé sur le libre-échange qui est responsable d’une grande partie de l’émission de gaz à effet de serre.” 

Elle explique que les importations sont responsables de “50%” des émissions de gaz à effet de serre en France, une réalité. Marine Le Pen veut relocaliser au maximum, “pas tout, parce qu’il y a des choses qu’on ne pourra pas fabriquer ou cultiver”, mais une grande partie. Pour cela, elle propose de mettre en place le “patriotisme économique”, en arrêtant par exemple “d’importer la moitié de nos fruits et légumes”.

Emmanuel Macron a pointé du doigt les…

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Auteur: La Relève et La Peste