Débattre et voter à Paris c'est bien – Bloquer l'accord UE-Mercosur à Bruxelles c'est mieux

Ce vote n’a aucun pouvoir pour arrêter les négociations de cet accord, mais il donnera peut-être enfin le courage nécessaire à E. Macron de vraiment essayer de convaincre les autres États membres et la Commission européenne de l’abandonner (et de le prouver). Il y a urgence, car au même moment à Brasilia débutera un nouveau (et ultime ?) round de négociations entre la Commission européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay). Leur objectif reste d’annoncer l’adoption de l’accord lors du sommet du Mercosur à Montevideo (Uruguay) les 5-6 décembre. Autre avantage de ce débat mardi : il montre que rien n’empêche l’inscription rapidement à l’Assemblée nationale d’’un vote sur l’accord commercial avec le Canada (le CETA) qui soulève des risques similaires à l’accord UE-Mercosur, et qui est dans un tiroir depuis son rejet par le Sénat en mars 2024. 

Depuis plus de quatre ans maintenant, nous, organisations de la société civile, alertons sur les dangers de l’accord UE-Mercosur et appelons l’exécutif français à ne pas se limiter à dénoncer l’accord UE-Mercosur à Paris mais à s’engager à le faire abandonner par ses partenaires européens. Puisque l’exécutif affirmait que le contenu de l’accord n’était pas « acceptable en l’état », le minimum aurait été de réclamer de 1) rouvrir les négociations sur le contenu de l’accord ; 2) réexaminer le mandat avec lequel la Commission européenne négocie en notre nom. Rien de tout cela n’a été fait. 

Avec ce vote mardi 26 novembre à l’Assemblée nationale, il y aura enfin un peu de débat démocratique sur les enjeux et risques d’accords de commerce comme celui avec le Mercosur ou le CETA. Mais cette décision de dernière minute pourrait être un écran de fumée, visant seulement pour l’exécutif à éteindre les critiques, des ONG comme des agriculteurs et agricultrices. Il est impératif qu’E….

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Auteur: Collectif