Débordement citoyen et poétique du 20 novembre sur la plage du Moulin-Blanc …

Une première manifestation s’était déroulée le samedi 5 novembre 2022 sur le terrain de La Cantine devant la plage du Moulin-Blanc au Relecq-Kerhuon. Là, des pins venaient d’être abattus pour laisser la place au projet du promoteur Océanic d’un immeuble de 52 lots, du T2 au T6. Puis une seconde manifestation a marché silencieusement dans les Capucins, le lundi 7 novembre 2022, lors de l’ouverture de la COP Brest Métropole.

Chacun avait préparé une pancarte avec des slogans très personnels. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

Les recours juridiques épuisés

Un troisième acte s’est tenu ce dimanche 20 novembre 2022, toujours à l’appel du collectif « Au pied du mur », devenu récemment association et des « Amoureuses et amoureux de la rade de Brest ».

À l’heure de la marée haute, à 14 h 33, une centaine de participants ont foulé le sable de la plage du Moulin-Blanc en brandissant des pancartes, dont les slogans visaient le projet immobilier. Les recours juridiques ont été épuisés et les manifestants en appellent désormais au président de Brest Métropole, François Cuillandre, auprès duquel ils vont solliciter un rendez-vous cette semaine pour lui remettre la pétition qui a réuni à ce jour 3 343 signatures.

« Le seul riverain qui avait intérêt à agir et avait fait un recours a été débouté devant le conseil d’État. La seule solution pour nous est que la Métropole reprenne son terrain », souligne Gérard Marsollier du collectif « Au pied du mur ». Le terrain qui appartenait à Brest Métropole Aménagement a été cédé à la commune du Relecq-Kerhuon, qui l’a vendu ensuite à Océanic.

Après avoir défilé sur la plage du Moulin-Blanc, au milieu des promeneurs du dimanche, les manifestants ont déployé leurs pancartes face à la terre puis face à la mer. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

« La rade est en danger »

« La COP ne cesse de dire que le temps est à l’action face à l’urgence climatique. Les habitants devraient avoir leur place dans les politiques d’aménagement du territoire, pas seulement les élus », ajoute Gérard Marsollier. Les opposants craignent, en effet, à la lecture des nouvelles données sur le réchauffement climatique, que l’immeuble soit confronté rapidement à ce risque. Mais ce qui les inquiète le plus, ce sont les éventuelles pollutions liées à la nature du terrain de La Cantine.

« Une poudrerie se trouvait sur le site qui n’a jamais été dépollué. Nous n’arrivons pas à obtenir de la commune du Relecq-Kerhuon le…

La suite est à lire sur: www.prendreparti.com
Auteur: Claude Morizur