Décès d'Adil : selon une nouvelle contre-expertise, le policier se serait déporté volontairement

A 20h59, les deux pilotes se sont séparés. S’ensuit une course poursuite dans laquelle 8 brigades de police seront mobilisées. Peu après 21h, Adil roule sur le Quai de l’industrie. Il est projeté contre les balustrades du canal après une collision avec une voiture de police banalisée roulant en sens inverse, sirène et gyrophares éteints. Il décède de l’accident.

Au lendemain du décès, la version policière est diffusée dans la presse : Adil se serait déporté lui-même sur la bande où roulait la voiture banalisée ; il serait donc l’unique responsable de l’accident. Le parquet de Bruxelles avait d’ailleurs l’intention de classer l’affaire sans même nommer de juge d’instruction. Des émeutes secouent Anderlecht et la justice décide finalement, le 14 avril, d’instruire le dossier, c’est-à-dire de lancer une enquête judiciaire. C’est cette enquête qui est sous le feu des critiques depuis la publication d’une contre-expertise, il y a quelques jours. Soulignons ici que la justice a refusé d’ordonner une contre-expertise, c’est donc la famille d’Adil qui l’a financée par elle-même.

La première expertise automobile, commandée par la justice, conforte la version policière. Elle semble bâclée : « Le document compile 14 pages de simple copier-coller d’auditions et 21 pages de photos » [1], selon Blast. Fin 2020, le parquet de Bruxelles demande d’ailleurs un non-lieu, l’affaire semble close pour la justice. Pourtant, une longue enquête journalistique de « Demorgen », appuyée par des recherches d’experts automobiles, avait déjà avancé que la voiture de la police s’était déportée pour percuter volontairement le scooter d’Adil. Une toute nouvelle contre-enquête va, elle aussi, dans ce sens.

Cette contre-enquête, lancée par la famille d’Adil et son avocat, est réalisée par le bureau d’expertise Clerens, un bureau accrédité auprès des tribunaux bruxellois. Clerens avance…

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