Déchets nucléaires : la Russie n’est pas une poubelle

Il y a 10 ans, nous avons pourtant réussi à faire cesser toute exportation d’uranium français usé pour la Russie. A l’époque, Areva et EDF avaient reconnu que cet arrêt intervenait pour des raisons économiques et environnementales.

 

De quoi parle-t-on exactement ?

Pour faire oublier qu’elle produit en permanence des tonnes de déchets, dont certains resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années, l’industrie nucléaire française entretient le mythe d’un « cycle » du combustible, où l’uranium serait recyclable et recyclé. Ce choix stratégique, qui implique des processus industriels complexes, coûteux et polluants pour retransformer l’uranium usé, reste pourtant inefficace : le stock de déchets radioactifs français ne cesse de croître. Le parcours de l’uranium de retraitement et son transport jusqu’en Sibérie ne sont que des exemples flagrants de l’illusion qu’est le recyclage dans le domaine du nucléaire.

Ces transports ne sont pas près de s’arrêter : en mai 2018, Tenex, filiale de Rosatom, a annoncé la signature d’un contrat avec EDF pour la transformation d’uranium de retraitement français. Contrairement à Orano, EDF n’aurait, à ce jour, pas redémarré l’envoi d’uranium de retraitement vers la Russie.

On ne lâche rien !

La Russie ne doit pas être la poubelle radioactive de la France ! Le gouvernement français doit s’opposer à ces pratiques et empêcher que ses industries polluent en dehors de nos frontières. Une réponse politique s’impose donc. Mais pour le moment, le gouvernement préfère dérouler le tapis rouge à l’industrie nucléaire plutôt que d’agir concrètement contre ce trafic. Résultat : Emmanuel Macron pourrait être sur le point d’annoncer la construction de nouvelles centrales nucléaires qui produiraient de nouveaux déchets… alors qu’on envoie en Russie ceux dont on ne sait que faire .

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Auteur: Greenpeace France