L’assassinat systématique des leaders sociaux qui luttent contre un système néolibéral mortifère pour les humains et la planète, l’activation de l’épandage de glyphosate, la réforme de la santé, le non-respect des accords signés à La Havane, le désengagement de l’enseignement public, le niveau élevé de chômage et une politique fiscale qui a favorisé les grands conglomérats financiers du pays, pendant les moments les plus difficiles de la pandémie, ont provoqué un déferlement massif de personnes dans les rues colombiennes au milieu du pic le plus élevé de la pandémie avec une moyenne de 500 décès par jour.
La réponse de l’État à la force et à l’héroïsme démontrés, notamment par les jeunes, ne s’est pas fait attendre. Diverses organisations de défense des droits de l’homme dénoncent que la situation depuis 6 heures du matin le 28 avril et jusqu’au matin du 4 mai 2021 a enregistré plus de 30 décès, 1181 cas de violences policières, 142 victimes de violences physiques de la part de la police, 761 détentions arbitraires, 216 interventions violentes à des manifestations, 17 victimes d’agression au regard, 56 cas de coups de feu, 319 plaintes de disparition dans le cadre de violences et 9 cas de violences sexuelles de la part des forces de sécurité.
Sur cette base, nous, organisations de la société civile, membres du Forum social mondial et de plusieurs autres réseaux de solidarité internationale, appelons à la dénonciation des actions que le gouvernement criminel, en complicité avec certains maires, mène contre la population colombienne et en particulier contre les jeunes.
Nous appelons à :
- L’arrêt immédiat de la répression contre les manifestants, et le massacre de jeunes et de civils par la police et les forces gouvernementales.
- Que les dirigeants politiques nationaux du monde entier et les institutions internationales rompent enfin leur silence vis-à-vis du gouvernement d’Iván Duque Márquez et de la situation en Colombie et exigent que les violations des droits de l’homme et la violence que le peuple colombien a subies ces derniers jours, mais aussi depuis des années, ne restent pas impunies.
- Que le gouvernement colombien démantèle l’escadron mobile anti-émeute (ESMAD) car il est une force de choc disproportionnée et létale contre le droit légitime de la population à la protestation sociale.
- Que les organisations signataires de cet appel se joignent aux divers mouvements sociaux, populaires, politiques, culturels et économiques de nos régions et…
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Auteur: Collectif