Décodex, sed lex — Xiao PIGNOUF

À peine avons-nous mis le doigt sur la propagande anti-chinoise à laquelle se livre le Monde que celui-ci nous sert sur un plateau de nouveaux exemples du peu de crédit qu’on devrait lui accorder. Dans deux articles consécutifs, on nous peint un portrait plein de complaisance du collaborateur nazi et génocidaire Stepan Bandera, idole des groupuscules néo-fascistes qui ont pris le contrôle de l’Ukraine.

Les journalistes y font tout leur possible pour minimiser la thèse d’une Ukraine infestée par le néo-nazisme et la haine anti-russe et ainsi invalider l’un des motifs qui ont poussé la Russie à intervenir militairement en Ukraine.

Un bref rappel sur le « héros » national ukrainien à ces artistes de l’escamotage est utile.

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Entre 1941 et 1944, l’Ukraine a été l’un des principaux théâtres de la Shoah. Près d’un quart des Juifs exterminés par le régime nazi l’ont été en Ukraine, notamment dans ce que l’on nomme l’Holocauste par balles. Un million et demie de personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été abattues et jetées dans des fosses communes qu’on les avait souvent forcées à creuser elles-mêmes. Toutefois, les nazis n’auraient pu en massacrer autant sans le concours de collaborateurs ukrainiens zélés au premier rang desquels Stepan Bandera.

Sans l’aide volontaire de nombreux non-Allemands, les nazis n’auraient pas pu réussir à anéantir des millions de juifs pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Dans l’ouest de l’Ukraine, les objectifs politiques des nazis ont coïncidé avec ceux des organisations nationalistes locales pour produire une alliance qui a abouti au massacre de dizaines de milliers de civils innocents. (B.F. Sabrin, in Alliance for murder : the Nazi-Ukrainian Nationalist partnership in genocide)

En 1929, Bandera devient membre de l’Orhanizatsiya ukrayins’kykh natsionalistiv (OUN). Cette Organisation des Nationalistes Ukrainiens a été fondée la même année par Yevhen Konovalets et Andryi Melnyk, deux vétérans de la Première Guerre Mondiale. À la suite de luttes intestines et de l’assassinat de Konovalets par le NKVD russe, Bandera prend le contrôle d’une partie de l’organisation qui se sépare alors en deux factions : l’OUN-B (« B » pour Banderivtsi) et l’OUN-M (« M » pour Melnykivtsi).

Les deux entretiennent très tôt des relations avec le régime nazi qui, non sans arrière-pensées manipulatrices, les finance au travers de l’Abwehr et met à leur disposition des camps d’entraînement. En 1941, le Congrès de l’OUN…

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Auteur: Xiao PIGNOUF Le grand soir