Décrocheur de portrait de Macron : “coupable”, et très responsable


Lewis hier devant le tribunal. Crédit photo : Frédéric Jozon

Le Tribunal n’a pas été jusqu’à la relaxe plaidée en faveur de Lewis, décrocheur d’un portrait présidentiel pour dénoncer l’inaction climatique. Mais son procès a valorisé les arguments favorables à la désobéissance

Ce mardi 10 novembre, le tribunal judiciaire de Montpellier jugeait une affaire peu ordinaire. Celle de Lewis Chambard, militant écolo et social “sans chapelle” comme il aime le rappeler, ayant commis aux côtés d’ANV-COP21 et Arrêt du Nucléaire, le crime de lèse-majesté : faire descendre de son piédestal le roi Macron.

Petit retour en arrière. En juillet 2019, comme 116 fois auparavant sur le territoire national, le groupe local ANV-COP21 Montpellier décidait à son tour de “décrocher Macron”. Mais hors de question de jouer solo. Le décrochage sera l’occasion de faire entendre plusieurs voix dans une drôle d’équipe regroupant Gilets Jaunes, activistes d’ANV-COP21 et antinucléaires du groupe Arrêt du Nucléaire Montpellier. Le lien entre tout cela ? Il n’y a pas besoin d’aller le chercher loin : sauver le climat ne veut rien dire. Se battre pour un monde juste sur une planète viable ne sera possible qu’en écartant aussi le danger du nucléaire et en rétablissant la justice sociale.

Un an et demi plus tard et l’enquête judiciaire terminée, il semblerait donc que la justice n’ait pu retrouver qu’une seule personne sur les seize présentes à Assas en ce 15 juillet 2019. Des membres du Poing ont pu avoir accès au dossier avant le procès. Les grands moyens ont été déployés : recherche d’empreintes digitales et traces ADN sur l’affichette déposée en lieu et place du portrait présidentiel sur les murs de la mairie ou encore demande auprès de Facebook et des fournisseurs internet pour localiser la personne autrice de la publication revendiquant l’action. NCIS comme si vous…

Auteur: Le Poing
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