« Parmi les nouveaux sites aquatiques d’entraînement pour les JO 2024, le plus médiatisé est sans doute le projet prévu au Fort d’Aubervilliers, dont la construction pourrait entraîner la destruction de plus de 10 000 m2 de jardins ouvriers. »
[Illustrations : piscines olympiques abandonnées au fil des JO.]
A trois ans des Jeux Olympiques (JO) de Paris, plusieurs projets de piscines olympiques poussent comme des champignons un peu partout en ce moment. Dans le Val d’Oise, une nouvelle structure à 38 millions d’euros en vue des JO 2024 remplacera « les deux piscines vieillissantes de Taverny et Saint-Leu » pourtant parfaitement fonctionnelles à ce jour. Selon les opposants à ce gigantesque centre aquatique, décidé sans concertation avec la population, ce projet est « lié à celui du nouveau rond-point du centre commercial à Taverny » et « prévoit la destruction de 554m2 de bois ». Il n’y a aucune information ni sur les coûts de fonctionnement et de maintenance, ni sur les tarifs pour les futurs usagers, alors que les travaux devront démarrer très vite si cette piscine a pour vocation de servir de base d’entraînement pour les JO 2024.
À Aulnay-sous-Bois, le nouveau centre aqualudique à 37 millions d’euros verra le jour très bientôt et il sera le premier des équipements aquatiques d’entraînement des JO 2024 à être opérationnel. Entre Saint-Denis et La Courneuve, le futur centre aquatique de Marville dont le plus grand bassin sera « dédié aux plus sportifs » donc non pas au grand public, à 30,5 millions d’euros, remplacera l’actuelle piscine et servira de centre de préparation pour les athlètes de water-polo du monde entier.
Mais parmi ces nouveaux sites aquatiques d’entraînement pour les JO 2024, le plus médiatisé est sans doute le projet prévu au Fort d’Aubervilliers, dont la construction pourrait entraîner la destruction de plus de 10 000 m2 de jardins ouvriers. Ces jardins qui nourrissent les habitants de ce quartier populaire depuis 1935 ont donc connu « le Front Populaire, la seconde guerre mondiale et la libération par la division Leclerc, l’industrialisation et la désindustrialisation, mai 68, la construction de grands ensembles, le prolongement de la ligne 7 du métro, les émeutes de 2005, la crise des subprimes ». Mais une partie des jardins ne connaîtrait pas les JO 2024 de Paris, et feront place à un centre aquatique. Ses financeurs et défenseurs en font une promotion à la pointe du greenwashing, mettant en avant « l’utilisation de…
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Auteur: lundimatin