Les Soulèvements de la Terre : un nom porteur, pour une campagne rassemblant depuis mi-mars une centaine de collectifs et d’associations autour de la défense des terres nourricières. Toute l’année, des actions sont prévues pour mettre en lumière, au niveau national, des luttes locales anciennes ou récentes. Plusieurs acteurs sont également engagés dans la journée nationale contre la réintoxication du monde, ce 17 avril. Une vingtaine d’actions sont prévues dans toute la France.
Dans la grisaille, des centaines de femmes et d’hommes s’attellent à retourner la terre, pour y faire grandir des plantations. Plus loin, dans un champ fleuri, une banderole « Face au foot business, foot populaire » est déployée. Ce week-end du 10 et 11 avril, à Rennes, se tenait la deuxième journée d’action dans le cadre de la campagne Les Soulèvements de la Terre, lancée mi-mars. Malgré l’interdiction préfectorale tombée la veille, plus de 300 personnes étaient réunies. L’enjeu : défendre La Prévalaye, 450 hectares de terres agricoles, contre l’extension des infrastructures du Stade Rennais.
Deux semaines auparavant, le premier acte du mouvement, aux Vaîtes à Besançon, visait à sauvegarder une trentaine d’hectares de jardins populaires et de terres maraîchères, menacés depuis plusieurs années par un projet d’éco-quartier. Près de 500 personnes étaient alors rassemblées. « Il s’agit de donner de la visibilité nationale à des luttes locales, pour que les responsables locaux se sentent plus fragiles », résume Benoît*, habitant de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, participant à l’organisation de ces Soulèvements de la Terre.
Le fil rouge de ces temps de luttes ? Le foncier. Les actions des Soulèvements visent à défendre les terres nourricières. L’urgence est d’« agir pour sortir de cette impasse entre d’une part, l’artificialisation galopante et destructrice ; et d’autre part, des processus d’accaparement du foncier par l’industrie agricole avec des régulations défaillantes des pouvoirs publics », résume Gaspard Manesse, maraîcher et porte-parole du syndicat Confédération Paysanne Île-de-France. Le prochain rendez-vous, les 22 et 23 mai, en Haute-Loire, s’opposera à un projet de contournement routier menaçant près de 30 fermes et 140 hectares de forêts et zones humides.
Une vingtaine d’actions « contre la réintoxication du monde »
D’ici là, un important rendez-vous aura également lieu dès ce 17 avril, dans le cadre de
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Auteur: Maïa Courtois