Défendre l’UNEF, c’est lutter contre l’obscurantisme
mardi 23 mars 2021
L’attaque contre l’UNEF, jusqu’au point de réclamer sa dissolution est à mes yeux une impressionnante démonstration de l’efficacité de la nouvelle tactique de combat de l’extrême droite en France. Ce courant n’est pas résumé par la seule organisation d’extrême droite qu’est son parti dominant le RN. Il s’agit d’une mouvance large qui inclut de nombreux acteurs dans des sphères de différentes nature, depuis des médias jusqu’à des « intellectuels indépendants » type Onfray, des journalistes de plateau, en passant par toute la gamme des partis, groupes, associations communautaristes, et ainsi de suite. La ligne d’offensive se déploie depuis les confins les plus obscurs de groupuscules extrémistes jusqu’aux cœur des organisations traditionnelles en passant par tous les intermédiaires et les canaux possibles. Je pense ici au rôle particulier des prétendus « républicains » qui habillent leur racisme anti-musulman de grands mouvements de cape déclamatoires. Ils nourrissent en permanence leur indignation du moindre faits divers ou ragots comme les complotistes les plus délirants. Ainsi créent-ils un fond de scène permanent sur lequel les offensives médiatique peuvent facilement prendre aussitôt un vif relief. Mais je pense aussi aux accompagnateurs recrutés dans la bien-pensance. Sans oublier les lâches qui préfèrent la collaboration avec la meute médiatiquement dominante, à la résistance avec les insoumis, le dos au mur.
Dans ce cas, l’offensive a commencé sur un plateau de radio. En matinale sur « Europe-1 » l’intervieweuse entreprend la présidente de l’UNEF. Elle ne traite pas le scandale de la condition sociale étudiante actuelle mais les groupes de parole internes que le syndicat étudiant organise pour les victimes de discriminations racistes ou sexistes. Incontestablement c’est un bon coup médiatique et un buzz facile à enflammer comme je viens de le décrire. Le buzz accroche en effet grace à deux matinales de suite sur BFM qui n’hésite pas à citer la concurrence pour s’assurer d’un effet de suite. Il a lieu. Car l’extrême droite s’en empare et la contagion habituelle se produit. Naturellement, les deux journalistes ne sont sans doute pas d’extrême droite. Ce sont juste des irresponsables avides de buzz. Mais aussitôt des élus de droite, le CRIF et la chaîne de la bonne conscience officielle se met en mouvement jusqu’au coeur du PS.
Au fur et à mesure, le message…
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Auteur: Jean-Luc MELENCHON Le grand soir