Défense des retraites : toujours les mêmes manifs feront-elles une lame de fond ?

Depuis le 19 Janvier 2023, c’est la huitième fois que des milliers de manifestant.e.s envahissent les rue de toutes les villes de France pour manifester, derrière une unité syndicale unie, leur refus absolu de la dernière réforme des retraites du gouvernement. Et ce mercredi 15 Mars c’est dans une semaine particulière que la mobilisation s’est engagée : 14 sénateurs et députés contre plusieurs millions de personnes vont valider la réforme et le lendemain, l’assemblée nationale va probablement voter le texte.

Cette manifestation de ce mercredi est pareille aux autres en tous points, même les chiffres, excepté le 7 Mars, 12 000 personnes comme samedi dernier et 25 000 sur le département de l’Hérault.  Le trajet, de la place Zeus au Peyrou pour finir à la Comédie et resté le même, ainsi que l’ordonnancement du cortège avec le même déroulé syndical, la CGT en tête puis FO , la CFDT , l’UNSA et la CFE/CGC et au milieu Solidaires, la FSU ou la CNT. Même cadence également, avec de longs morceaux de cortège assez distendus, peu réactifs et par moments plein de vitalité avec les jeunes ,notamment derrière le SCUM, la fac Paul Valéry, les lycées ou les batucadas ; sur l’air d’un chant traditionnel russe ! «  Nous ce qu’on veut c’est la grève générale ! »

Le cortège étudiant de ce 15 mars.

Alors faut il se poser la question, est ce plié ? Est-ce le découragement ? comment la colère va t elle, peut-elle s’exprimer dans cette nouvelle étape qui s’amorce après le feuilleton parlementaire ? Combien de personnes rencontrées dans cette manifestation qui témoignent qu’elles «  en ont un peu marre de toutes ces manifestations qui servent à rien et d’une étape supérieure qui n’est pas franchie ou franchissable » ?

Et pourtant, que la réforme passe ou pas le cap du parlement, de quelque manière que ce soit, c’est à dire avec ou sans 49,3 il y a eu, dans la foulée des gilets jaunes et maintenant de ce mouvement, une lame de fond qui ne s’arrêtera pas. « Macron a perdu sur tous les fronts, celui de l’opinion, celui de la rue, celui même des médias qui s’accordent à donner beaucoup de place et de temps à ce mouvement »,souligne un militant de la première heure. Même les syndicats, dans leur unité intersyndicale travaillée et retrouvée, ont regagné une crédibilité et une assise partout sur le terrain et dans les luttes sociales.

Les prises de paroles syndicales en fin de manifestation ont évoqué à la fois la nécessité d’autres…

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Auteur: jules