Le Global Forest Summit, un sommet de greenwashing
Le programme et les intervenant·es du Global Forest Summit laissent présager que des solutions simplistes ou dangereuses seront à l’honneur. Parmi elles, la compensation carbone et la plantation d’arbres auront une place de choix. Ce sommet est en effet organisé par Reforest’Action, une entreprise qui promeut et pratique la compensation carbone via des projets de plantations d’arbres. Concrètement, ses services permettent à des entreprises qui commercialisent ou financent des énergies fossiles, comme ENI, ENGIE ou encore BNP Paribas, de verdir leur image.
Reforest’Action permet donc à des entreprises climaticides de communiquer sur une pseudo-contribution positive pour le climat. C’est une hypocrisie et une imposture auxquelles nous nous opposons vertement.
Planter plus pour polluer plus, la solution du Global Forest Summit ?
Les projets massifs de plantations d’arbres présentent en effet de nombreux risques environnementaux et sociaux. L’idée selon laquelle planter des milliards d’arbres serait la solution la plus rapide et la plus efficace pour lutter contre les changements climatiques a été sérieusement remise en cause scientifiquement. De plus, ce type de projets pose des problèmes évidents d’accaparement des terres dans des pays où les conflits fonciers sont importants.
Les conclusions des expert·es du GIEC sont claires. Pour atténuer les changements climatiques, il faut à la fois réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter les capacités de séquestration de carbone, en particulier des forêts. Or la compensation carbone prise isolément véhicule l’illusion qu’aucun effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne serait nécessaire pour protéger le climat.
Loi climat : une loi de compensation ?
En participant à ce sommet, le gouvernement donne une caution à ces fausses solutions et tente de verdir son image. Cette opération de communication fait écho au projet de loi “Climat et résilience” qui fait lui aussi la part belle à la compensation carbone, notamment pour le secteur aérien. Là encore, la compensation carbone sert de prétexte pour ne pas s’attaquer à la question cruciale et délicate de la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En effet, en l’état, ce projet de loi est vide de toute mesure suffisamment ambitieuse pour permettre une diminution des émissions de gaz à effet de serre des différents secteurs de l’économie française. Le gouvernement s’attèle au…
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Auteur: Greenpeace France