Déforestation importée : l’inaction règne

Depuis des années, Greenpeace se bat contre la déforestation importée. Celle-ci correspond à la déforestation générée par la production des biens que nous importons. Parmi ces biens susceptibles de contribuer à la déforestation, on trouve l’huile de palme, le cacao ou encore le soja importé d’Amérique du Sud pour nourrir les animaux des élevages français.

Déforestation importée : quel est le problème ?

La lutte contre la déforestation importée est un enjeu crucial puisque les forêts comptent parmi nos remparts les plus précieux contre les changements climatiques et sont de véritables trésors de biodiversité. De plus, elles constituent un lieu d’habitation pour de nombreuses communautés humaines et, selon l’Organisation des Nations unies, plus d’1,6 milliard de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance quotidienne et leur survie à long terme. Enfin, la déforestation favorise le développement de maladies infectieuses d’origine animale : les forêts sont ainsi d’importantes barrières contre l’apparition d’épidémies. Si la pandémie de covid-19 ne semble pas liée à la déforestation, la destruction d’écosystèmes a contribué au développement de maladies infectieuses telles que la malaria ou Ebola.

Le soja, symbole de la déforestation importée

Le soja figure parmi les symboles de cette déforestation importée. La France importe plusieurs millions de tonnes de soja chaque année pour nourrir ses animaux d’élevage. Ces importations, qui ont explosé au cours des dernières décennies en raison de l’industrialisation de l’élevage, proviennent majoritairement d’Amérique du Sud et plus particulièrement du Brésil. Or trop souvent, la culture de ce soja contribue à la déforestation dans cette région du monde. En effet, le Cerrado et le Gran Chaco, deux écosystèmes forestiers méconnus mais cruciaux, sont détruits pour laisser place à de vastes monocultures de soja génétiquement modifié aspergées de glyphosate, ainsi qu’à des pâturages. En Amazonie brésilienne, malgré le moratoire en place depuis plus d’une décennie, la culture de soja reste une cause indirecte de la déforestation.

Ces importations sont donc au cœur du système agricole industriel, si néfaste d’un point de vue environnemental, social et sanitaire. Elles sapent notre souveraineté alimentaire et exposent les agriculteurs et agricultrices de notre pays à la concurrence d’aliments produits avec des normes bien moins exigeantes que celles mises en place en…

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Auteur: Greenpeace France