Delafosse ridiculisé par de nombreux sans-abri sur les réseaux sociaux

Tournant en dérision le port de la cravate, des jeunes parmi les plus démunis rappellent le maire « socialiste » de Montpellier, et son entourage, à leur devoir de respect.

Il y en a de plus en plus depuis une semaine. Des dizaines et des dizaines. On les trouve sur les réseaux sociaux. Essentiellement Twitter (hashtag #YesWeCravate). Ce sont des drôles de photos. On y voit des jeunes gens, pleine face. Surtout des garçons. Quelques filles aussi. Il est assez fréquent que le cliché ait été pris avec pour toile de fond l’immeuble emphatique de l’Hôtel de Ville de Montpellier. Via les commentaires, ou bien juste à leur allure, on capte que ces jeunes sont parmi les plus en difficulté ; la plupart sans abri.

Et alors on s’étonne. Tous et toutes arborent une… cravate. Également un air franchement rigolard. Quelle mouche les a donc piqué.es ? On lit les posts. On relève aussi les commentaires, abondants, sous le hashtag voisin YesWeClown. C’est celui du comique montpelliérain Rémi Gaillard en campagne, comme lors des dernières élections municipales. L’affaire est concertée. C’est un appel national qui a été lancé. Et qui semble faire mouche. A la base, cela part d’un post de François Villette, le 14 janvier dernier sur les réseaux sociaux.

François Villette est l’inénarrable conseiller sécurité, tout droit issu des rangs de la droite, qui œuvre au côté de Michaël Delafosse, le maire « socialiste » de Montpellier, qui lui a fait appel. Intarissable sur les réseaux sociaux, le caporal Villette met en scène les nouveaux déploiements sécuritaires en direction de l’opinion publique en déshérence, via les serviles médias de préfecture. Avec Villette et Delafosse, seul un raz-de-marée bleu serait susceptible d’endiguer les dégâts qu’engendrent la misère, la ghettoïsation, la relégation de pans entiers de la population, soumise aux ravages de la dérégulation néo-libérale et du démantèlement des droits.

Ainsi, le 14 janvier 2021 en début d’après-midi, François Villette déambulait du côté de Gambetta (c’est, chez les Delafossiens, une fixation, car à y être, il vaut mieux que les quartiers soient basanés pour jusifier une pression systématique). Alors le conseiller raconte comment il est interpelé sur le trottoir : « Et toi là, cravate là, tu veux de la came ? Vas-y achète moi de la came toi ! ». Les dealers bien mal inspirés finirent direct au trou. C’était le haut fait du jour. Mais ce ton du récit décomplexé, son marquage de…

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Auteur: Le Poing