_C’est une année exceptionnelle pour les élections sur le continent : d’ici à la fin 2024, 20 pays devraient organiser des élections nationales. Une poignée d’autres prévoient également des élections locales. Comme partout ailleurs dans le monde, les technologies numériques sont amenées à jouer un rôle clé dans les élections africaines et, plus largement, dans la vie politique – parfois, mais pas toujours, de manière positive.
Maxwell Maseko fait des recherches sur la gouvernance numérique et les médias. Il a récemment publié un chapitre de livre sur les menaces et les avantages potentiels des technologies numériques pour la démocratie dans les pays africains. Il partage ici ses conclusions.
Les pays africains peuvent-ils utiliser la technologie numérique pour renforcer la démocratie ?
Ces dernières années, dans les pays africains, l’accès à l’internet s’est accru comme jamais auparavant. Cette croissance est due à l’amélioration des infrastructures de télécommunication et à l’adoption croissante des appareils mobiles.
Dans le même temps, on assiste à une régression démocratique inquiétante dans certains pays et régions, en particulier en Afrique du Nord. Ce phénomène se manifeste par une montée des régimes militaires, une hausse du nombre de conflits violents et un mécontentement croissant de la population à l’égard des systèmes politiques.
Aujourd’hui, les plateformes de médias sociaux comme X (anciennement Twitter), WhatsApp et Facebook sont régulièrement utilisées pour débattre, mobiliser les citoyens et organiser des manifestations.
On peut citer notamment le Printemps arabe de 2010 dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et les manifestations #FeesMustFall d’Afrique du Sud qui ont débuté en 2015.
Lors des manifestations en Zambie en 2020, 500 000 personnes auraient suivi en ligne leurs dirigeants, via les plateformes de médias sociaux et critiqué la corruption présumée…
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Auteur: Maxwell Maseko, Postdoc Research Fellow – Digital Governance and Media, University of the Witwatersrand