Démocratie ou folie de l'Occident — Ruperto CONCHA

Chaque habitant des États-Unis, de comportement normal et de classe moyenne, rejette chaque année dans l’air 13 600 kilos de gaz à effet de serre de type dioxyde de carbone. En revanche, chaque habitant de la Chine, à classe moyenne égale, ne rejette que 8 200 kilos de ce même gaz dans l’atmosphère.

On a calculé avec précision que chaque être humain émet un peu plus de 700 grammes de dioxyde de carbone par jour. En d’autres termes, rien que par notre respiration, les huit milliards d’êtres humains qui s’entassent sur la planète Terre émettent cinq mille 600 tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Et cela n’affecte pas vraiment la santé de l’atmosphère terrestre.

Le problème réside dans les gaz et l’immense variété d’autres polluants que les huit milliards d’entre nous déversent dans l’air, l’eau et le sol de notre planète, en suivant ce qu’on nous dit qui pourrait soi-disant nous rendre plus heureux. Posséder une voiture, par exemple.

Il y a cinquante ans, il y avait environ 320 millions de voitures sur Terre et la population mondiale était de 3,837 milliards de personnes, soit un peu moins d’une voiture pour mille habitants. Cette année, selon les chiffres de l’institut de sondage Hedge, on compte 1,446 milliard de voitures. Et dans certains pays, comme les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, il y a pratiquement une voiture pour chaque habitant de plus de 14 ans.

Et, bien, chaque voiture à essence ou à moteur à essence émet en moyenne 143 grammes de gaz polluant pour chaque kilomètre parcouru. En d’autres termes, le plaisir de posséder une voiture coûte à la planète environ 100 tonnes de gaz polluants par jour pour chaque kilomètre parcouru par ces voitures.

Mais ce volume de pollution est comparativement faible, étant énorme par rapport à la pollution émise par les puissances militarisées. Les États-Unis, par exemple, sans être en guerre, consomment quotidiennement 350 000 barils de pétrole dans leurs 800 bases militaires dans le monde. Chaque année, ils brûlent 144 175 000 barils de pétrole juste pour maintenir ses armées sur place… « au cas où ».

Ces derniers jours, un grand nombre de grands économistes, sociologues et autres scientifiques prestigieux ont tenté de se faire entendre au milieu du brouhaha médiatique qui continue de se focaliser sur les efforts des Etats-Unis pour arrêter l’effondrement de leur empire, sans se rendre compte que c’est la planète entière qui s’effondre.

Dans son édition de mercredi dernier, le journal Asia Times, basé…

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Auteur: Ruperto CONCHA Le grand soir