Démolition de l’assurance-chômage : la bourgeoisie en rêvait, Macron le fait

La réforme (le terme libéral pour “destruction”) de l’assurance-chômage est l’un des objectifs les plus importants pour Macron et ses alliés. On parle beaucoup, à juste titre, de sa suppression de l’ISF, de sa réforme des retraites et en ce moment, de sa gestion sanitaire, mais la réforme de l’assurance-chômage est son chantier le plus abouti, dans un silence relatif : Macron a déjà bien fait reculer nos droits, mais discrètement, sans sonner le clairon, et il est à deux doigts de parachever son œuvre. Pandémie mondiale ou pas, il aura tout de même accompli le job que la bourgeoisie lui a confié. Car la classe possédante déteste l’assurance-chômage : c’est à cause d’elle que les travailleurs ont (encore) une petite marge de négociation pour ne pas accepter n’importe quel boulot et à n’importe quel prix, et c’est insupportable pour le patronat. L’entreprise de démolition de macron se déroule en 3 étapes. Explication pour celles et ceux qui n’ont pas suivi ou rien compris, car tout est fait pour que nous n’y comprenions rien.

Etape 1 : remplacer le financement par la cotisation par le financement par l’impôt

L ’Assurance-Chômage telle que nous la connaissons a été créée en 1958. Gérée par un organisme paritaire (y siègent syndicats de salariés et représentants du patronat) nommé Unédic, elle indemnise les chômeurs et elle est financée par les cotisations patronales et salariales… Jusqu’à l’automne 2017. Lors de la loi de financement de sécurité sociale pour l’année 2018, les cotisations salariales pour l’assurance-chômage ont été supprimée, remplacés par la fameuse CSG, un impôt que tout le monde paye, y compris celles et ceux qui n’ont plus besoin d’assurance-chômage : les retraité.e.s.

Et en novembre dernier, nouvelle étape franchie : en transformant la fameuse réduction d’impôt pour les entreprises, le CICE, en « baisse durable de charges » (terme libéral pour dire cotisations), le gouvernement a fait en sorte que les employeurs ne payent quasiment plus de cotisations patronales pour la majorité de leurs salariés. Résultat : l’assurance-chômage n’étant plus financée par des cotisations mais par l’impôt, elle n’est plus une assurance, mais une sorte de service d’assistance géré par l’Etat, dont le gouvernement peut plus facilement transformer les règles.

Macron l’a dit aux parlementaires, lors du Congrès de Versailles de juillet 2018 :

« la solidarité nationale est de plus en plus…

La suite est à lire sur: www.frustrationmagazine.fr
Auteur: Rédaction Frustration Mag