Les besoins en logement en France, très importants dans certaines zones géographiques attractives, conjugués à la loi ZAN qui prévoit un objectif « zéro artificialisation nette » des espaces naturels, agricoles et forestiers à l’horizon de 2050, amènent les villes à se densifier.
Si la limitation de l’étalement urbain a un effet vertueux sur la préservation des espaces de nature, des sols et de la biodiversité, elle permet aussi de limiter les émissions de gaz à effet de serre en réduisant les trajets en voiture.
Dans ce contexte, la ville de demain va se développer « sur » la ville d’aujourd’hui. Mais comment cette densification de la ville est-elle perçue et vécue par ses habitants ? Cette question constitue un enjeu fort pour les acteurs de la fabrique de la ville (collectivités, urbanistes, architectes, promoteurs) qui doivent concevoir des projets de transformation de la ville avec la population habitante.
Formes et ambiances urbaines
Selon une enquête ObSoCo/Chaire Qualités de Villes menée auprès d’un échantillon représentatif de la population française, 52 % des Français perçoivent leur environnement de vie comme dense. Cependant, une enquête auprès d’acteurs de l’urbanisme dans le Grand Ouest montre que la densité peut avoir des visages très différents.
Ainsi, quel point commun entre un écoquartier apaisé à l’écart du tumulte urbain, un quartier prioritaire dont le renouvellement urbain permet d’introduire plus de mixité fonctionnelle (services, espaces renaturés, commerces et logements) et une nouvelle centralité représentative de la « ville intense et compacte » ? Tous trois peuvent participer de la densification de leur territoire.
Outre la pluralité de définitions de la densité, son appréciation dépend notamment de la taille de l’agglomération urbaine, du type de constructions et plus généralement des ambiances urbaines. Ainsi, les bâtiments d’aspect…
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Auteur: Anne Launois, Professeur associée, Audencia