Dent creuse du Cours Dajot : les copropriétaires de la Maison Caradec en appellent au Maire de Brest !

 

A Brest, l’ancien Hôtel particulier Caradec et la Villa Crosnier sont menacés par un permis de construire accordé au Promoteur Océanic en décembre 2022 par le Maire de Brest. L’association Au Pied du Mur et les propriétaires de la Villa ont déposé un recours gracieux dont le délai court jusqu’au 2 avril 2023. C’est au tour des 6 co-propriétaires de la Maison Caradec  d’interpeller le Maire dans un courrier daté du 16 mars 2023 …

« Brest, le 16 mars 2023,A Monsieur François Cuillandre, maire de Brest, président de Brest Métropole Océane.

Nous sommes les copropriétaires de la « Maison Caradec », classée immeuble remarquable du patrimoine, ancien hôtel particulier du Docteur Caradec, médecin des pauvres, qui la construisit à la fin du XIXème siècle.

Il ne vous reste que quelques jours pour revenir sur le permis de construire que vous avez délivré le 02/12/2022 (N° PC 029 019 22 00174) sur un terrain sis 18 rue de Denver 29 200 Brest à la SARL AMPHITRITE-OCEANIC GROUPE représentée par Monsieur Patrice Azria.

Ce projet ne diffère pratiquement en rien de ceux présentés déjà par ce même promoteur en 2014 et 2020, qui furent rejetés par l’architecte des bâtiments de France et par vous-même pour non-conformité avec les dispositions existantes.

Il contrevient en effet de façon flagrante à l’AVAP (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) votée par BMO le 28 juin 2019.

Il met aussi en péril les deux seuls immeubles (avec la maison Etienne, des années 1920) épargnés par les bombes de 1944, avec un risque flagrant de fissuration et d’effondrement lié directement aux travaux envisagés de terrassement (parking souterrain de dix places avec ascenseur).

Nous nous permettons de vous rappeler que la « Villa Crosnier », emblématique du capital architectural de votre ville, figurant en couverture du livret édité par votre Service du patrimoine, est en instance de classement « Monument Historique » après courrier d’avis favorable reçu du Ministère de la Culture.

Cette maison serait définitivement défigurée et altérée en particulier par l’occultation presque totale de son remarquable pignon ouvragé et la corruption intégrale de sa belle volumétrie.

Les travaux requis par cette extravagante construction destinée au marché du luxe entraveront par ailleurs la circulation sur l’avenue de Denver durant de longs mois (grues, bulldozers etc…) où siègent nos Tribunaux, tout en endommageant la flore, la faune et les arbres du cours Dajot face au…

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Auteur: Claude Morizur