Depuis cinquante ans, les catastrophes climatiques sont toujours plus nombreuses

2 septembre 2021 à 08h59,
Mis à jour le 2 septembre 2021 à 09h29

Durée de lecture : 4 minutes

Climat
Monde

La carte des catastrophes naturelles survenues cet été, publiée samedi 28 août sur Reporterre, l’illustre tristement. Sécheresses, mégafeux, inondations, ouragans… Alors que le réchauffement climatique s’accélère, il ne se passe plus une journée sans que la presse internationale rapporte une nouvelle calamité climatique. Et pour cause : leur nombre a dramatiquement augmenté ces cinquante dernières années.

Telle est la conclusion de l’Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydriques extrêmes (1970-2019), dévoilé mardi 31 août par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’Organisation des Nations unies (ONU). Selon ce rapport, plus de 11 000 catastrophes d’origine météorologique, climatique ou hydrique ont été recensées ces cinquante dernières années (de 1970 à 2012)— une par jour en moyenne. Elles ont causé plus de deux millions de morts (115 décès chaque jour en moyenne, 45 % des décès enregistrés sur la période) et 3 640 milliards de dollars de dégâts (202 millions de dollars quotidiens de dégâts en moyenne, 74 % des pertes économiques signalées sur la période).


L’Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydriques extrêmes (1970-2019) (en anglais).

Les événements climatiques les plus meurtriers ont été les sécheresses — 650 000 décès — suivies des tempêtes — 577 232 décès —, des inondations — 58 700 décès — et des températures extrêmes — 55 736 décès. Plus de 91 % de ces morts sont survenues dans des pays en développement. La mortalité liée à ces événements baisse toutefois de manière tendancielle, souligne le rapport : le nombre de décès, qui s’élevait à 50 000 pour la décennie 1970-1979, a été quasiment divisé par trois à moins de 20 000 pour la décennie 2010-2019.

« L’amélioration des systèmes d’alerte se traduit par une réduction considérable de la mortalité »

« L’amélioration des systèmes d’alerte précoce multidangers se traduit par une réduction considérable de la mortalité, s’est réjoui le secrétaire général de l’OMM Petteri Taalas. Nous sommes simplement mieux armés que jamais pour épargner des vies. »

Cette lueur d’espoir a été accueillie avec prudence par le Bureau des Nations unies…

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Auteur: Émilie Massemin (Reporterre) Reporterre