Depuis la terre et la mer, 10 000 personnes, tracteurs et bateaux manifestent et bloquent massivement le port industriel de la Pallice

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La journée a démarré avec le blocage surprise du port et de l’entreprise de négoce en céréale Soufflet, par un convoi de tracteurs surgissant depuis le pont de l’île de Ré au nez et à la barbe du dispositif policier. Ils ont été rapidement rejoints par un cortège caché dans le port avec une banderole « Paysan·nes, travailleurs, autonomes, unissez vous ! ». Loin des oppositions binaires mises en scène par le gouvernement entre écologistes et agriculteurs, ce blocage marque une fois de plus l’engagement paysan dans la lutte anti-bassines.

Aujourd’hui, les paysan•es comme le reste des manifestant•es avaient pour but de cibler des ennemis communs majeurs : les méga-coopératives et entreprises de négoce du port de la Pallice. Celles-ci appuient en effet la construction des méga-bassines pour rentabiliser leurs investissements dans l’agrandissement du port. Elles s’accaparent le revenu des paysan•nes pour maximiser leurs profits et les poussent à une course folle au rendement au détriment des terres, de l’eau et des populations.

Relevant une nouvelle fois le défi des interdictions systématiques de manifester et malgré les nombreux blocages policiers, plus de 8000 personnes ont réussi à se réunir dans le parc Charruyer. Elles ont été ralliées tout au long de l’après-midi jusqu’à atteindre 10 000 manifestantes. Durant les prises de parole initiales, une délégation internationale, composée de 200 personnes venu•es du monde entier a souligné à quel point ce port est un outil majeur de l’extractivisme néocolonial. En effet, la moitié des flux du port alimentent le complexe agro-industriel, l’autre moitié l’industrie du pétrole et du BTP. Le port est le catalyseur d’un capitalisme fossile qui nous fait foncer tout droit dans le bouleversement climatique. On y retrouve pêle-mêle : Total, CMA-CGM, Lafarge, et bien sûr Bolloré. Celui-ci ne se…

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Auteur: Collectif