Depuis le Chiapas insurgé :

Cette année au Chiapas, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, le 27e anniversaire du soulèvement zapatiste n’a donné lieu à aucun rassemblement public, aucune fête, aucun bal. Depuis le 16 mars dernier, les « Caracoles », centres politiques et culturels autonomes sont fermés pour cause de Covid-19 ; et l’alerte rouge alors décidée n’a pas pu être levée, compte tenu de la recrudescence du virus dans l’ensemble du Mexique.

Ce jour-là, les zapatistes ont fait néanmoins entendre leur voix avec force en rendant publique une « Déclaration pour la vie », déjà co-signée par de nombreux collectifs, organisations et personnes du continent européen, du Mexique et d’autres pays encore. Ce document est l’aboutissement (la « première partie » ) d’un long communiqué commencé à l’envers, avec sa « sixième partie », publiée par Lundimatin en octobre dernier (« Une montagne en haute mer ») et qui annonçait le voyage d’une délégation zapatiste vers les cinq continents, en commençant par l’Europe.

Un tel voyage est un moment important et inédit dans la trajectoire d’un peu plus d’un quart de siècle de l’aventure zapatiste. Hormis la visite en Espagne de deux délégués zapatistes en 1997, c’est la première fois qu’ils se rendent hors du Mexique, et cette fois, la délégation comportera plus d’une centaine de zapatistes et sera au trois-quart au moins composée de femmes (voir les vidéos à la fin de la troisième partie : http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/12/25/troisieme-partie-la-mission/). Elle devrait également être accompagnée par une délégation du Congrès national indigène, ainsi que du Front des Villages en Défense de l’Eau et de la Terre des Etats de Morelos, Puebla et Tlaxcala, actuellement en lutte contre un méga-projet de centrale thermo-électrique.

Depuis le communiqué d’octobre, le processus de préparation de la venue de la délégation…

Auteur: lundimatin
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