Derrière la COP27, des histoires humaines

Aurore Mathieu est responsable politiques internationales au sein du Réseau Action Climat (RAC), qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique. Elle nous fait vivre « sa » COP27, en direct de Charm el-Cheikh, en Égypte.


La COP est censée se terminer vendredi 18 novembre. Pour nous, ce fut un moment de partage avec des militants du monde entier. Tous les jours, la même routine : réveil, (mauvais) petit déjeuner en bas de l’hôtel, puis quarante minutes de bus. J’en profite pour lire l’« ECO » : une lettre d’information quotidienne, écrite par la société civile internationale, qui résume — avec un ton assez ironique — la position de toutes les associations du Climate Action Network (CAN) International, sur la manière dont les négociations climatiques évoluent.

C’est un travail de fou : les militants du monde entier écrivent des articles, qui doivent être validés par un « conseil de rédaction », pour être sûr de refléter une position commune et unie. La lettre est ensuite diffusée dans toute la COP. On sait qu’elle est très lue par les négociateurs. C’est l’aboutissement d’un boulot qu’on fait toute l’année — grâce à nos différents groupes internationaux de travail —, qui fait en sorte que nous sommes déjà en ordre de bataille, même avant la COP.

Ma journée se poursuit ensuite avec une réunion de coordination du CAN International : on débriefe de ce qui s’est passé la veille, quels sont les points de tension, nos priorités. On en profite pour élire le « Fossil of the day », une cérémonie quotidienne parodique qui célèbre les pays qui bloquent le plus les négociations. Puis, je vais en réunion de coordination du CAN Europe : là, rebelote, on décide des négociations à suivre. Enfin, je retrouve les membres du Réseau Action Climat France pour leur faire un compte rendu des deux précédentes réunions. On mange un sandwich sur le pouce et on repart. Le reste de la journée se partage entre suivi de négociations, réponses aux médias, organisations de réunions bilatérales avec les représentants des pays.

« Un moment pour se rendre compte que nous ne sommes pas seuls »

Hier s’est déroulé le « People’s plenary ». C’était un peu notre « contre-COP » : les groupes de la société civile venus du monde entier, ont défilé à la tribune pour s’exprimer. Le groupe « femmes et genre », le groupe « peuples autochtones », le groupe « syndicats de travailleurs »… L’occasion…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Justine Guitton-Boussion Reporterre