Derrière la crise ukrainienne, c'est un nouvel ordre mondial qu'impulse Vladimir Poutine — Daniel VANHOVE

Arriva ce qui devait arriver : le président russe et son gouvernement infligent une leçon magistrale à l’incompétence et l’arrogante illégalité de l’Occident, mettant ce dernier en ‘’échec et mat’’.

L’on pensera ce que l’on veut de la situation, il faut au minimum reconnaître au président Poutine et l’ensemble du personnel politique russe qu’ils ont été d’une infinie patience tout au long d’une situation qui n’a cessé de se dégrader sous les coups fourrés de l’Occident via les basses manœuvres ‘’otanesques’’ pilotées par Washington, et malgré les mises en garde répétées russes. Pour comprendre la décision russe, il convient de rappeler que depuis mai 2014 le président Poutine a refusé de reconnaître l’indépendance du Donbass et ses deux républiques populaires. Son plan n’est pas l’invasion de l’Ukraine qui ne l’intéresse pas, mais sa démilitarisation, sa neutralisation et le refus de la voir intégrer l’OTAN. Il vient d’ailleurs d’exhorter l’armée ukrainienne à renverser l’actuel gouvernement et à reprendre le contrôle du pays.

Sans entrer dans les détails que chacun pourra retrouver via internet, voilà environ 30 ans que le Mur de Berlin a été démantelé, l’Allemagne réunifiée et 2 ans plus tard, que l’URSS s’est délitée. Après la dissolution du Pacte de Varsovie, l’un des accords entre Est-Ouest au bout d’une période de ‘’guerre froide’’ interminable a été la promesse de l’Occident de ne pas intégrer les pays de l’Europe de l’Est dans l’OTAN. Ce qui n’a pas été respecté, l’Ouest profitant de la faiblesse de ce qu’il restait de la Russie pour avancer ses pions en direction du plus grand pays du monde en termes de superficie. En 1999, la République tchèque, la Hongrie et la Pologne l’ont rejoint. Et les va-t’en-guerre de l’OTAN préparaient activement les candidats suivants. En 2004, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et les trois pays baltes, Lituanie, Estonie et Lettonie l’ont rejoint à leur tour. Ensuite, ce furent l’Albanie et la Croatie, en 2009. Sans oublier les statuts spéciaux du Monténégro, de la Bosnie-Herzégovine, de la Géorgie et de l’ex-République yougoslave de Macédoine. Bref, en quelques années l’OTAN est passée de 13 pays à 29 et toujours en direction de l’Est. Ces adhésions ajoutées à l’entrée de la plupart de ces pays dans l’UE ont d’ailleurs été source de multiples problèmes économiques, sécuritaires, migratoires,… pour les pays de…

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Auteur: Daniel VANHOVE Le grand soir