Derrière le cas de CNews, le consensus néolibéral contre le pluralisme réel

Une récente intervention du Conseil d’État a remis sur le devant du débat politique la question du pluralisme des médias. Il s’agit d’un problème qui préoccupe depuis longtemps l’opinion publique. En effet, la transformation de l’espace public ces dernières décennies, sous les effets conjugués des mutations technologiques et de la dérégulation néolibérale, a exacerbé la crise des médias. La confiance du public ne cesse de se dégrader et le métier de journaliste d’être déconsidéré depuis des nombreuses années. Une majorité du public pense que les journalistes ne sont pas indépendants par rapport au pouvoir politique et économique et qu’ils ne laissent pas tous les points de vue s’exprimer de manière équitable.

L’un des symptômes de cette crise est l’apparition des médias partisans qui promeuvent une idéologie réactionnaire à l’image de CNews. Suite au recours déposé par l’association Reporters sans frontières (RSF) à ce sujet, le Conseil d’État a jugé insuffisantes les mesures prises par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) afin de s’assurer du respect du pluralisme et de l’indépendance de l’information par cette chaîne. Il a accordé ainsi un délai de six mois à l’Arcom pour réévaluer les moyens mis en œuvre pour assurer le respect de la loi du 30 septembre 1986 sur la liberté de communication, qui prévoit que les chaînes de télévision doivent « assurer l’honnêteté, le pluralisme et l’indépendance de l’information ».

CNews, symptôme de la crise d’un système

Cette affaire est mise en relief par le déroulement dans la même période des auditions des dirigeants de Canal+ et de CNews, dont Vincent Bolloré et Cyril Hanouna, par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, qui cherche à faire la lumière sur l’attribution et le contrôle des autorisations de fréquences sur la TNT. Le débat à ce sujet…

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Auteur: Nikos Smyrnaios