La fête de l’Humanité, qui s’est tenue ce week-end, a rassemblé les dirigeants du Nouveau Front populaire. Il n’y a été question que de leur déception d’avoir été trompés par Macron, et de leur stratégie électorale pour assurer la future victoire de l’union de la gauche. Si tant est qu’elle reste unie.
Les fermetures d’usines, les licenciements et la guerre sociale, féroce, menée par le grand patronat contre les travailleurs, sont passés tout à fait au second plan. Y compris lors du débat qui a été organisé entre la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le patron du Medef Patrick Martin.
Il a suffi que celui-ci dise qu’il était « pour l’augmentation des salaires » et que « le modèle social de répartition a donné de beaux résultats » pour que le journal du Parti communiste, l’Humanité, écrive : « Contre toute attente, Patrick Martin n’a cessé de donner des gages aux grandes idées de la centrale syndicale. »
Mais quels gages ? Le porte-parole des plus grands patrons se dit pour une hausse des salaires, mais il veut la faire payer par des baisses de cotisations. C’est-à-dire par les travailleurs eux-mêmes, puisqu’ils verraient alors leurs indemnités et leurs droits réduits quand ils sont malades, mis au chômage ou quand ils partent à la retraite. Et s’il vante le « modèle social de répartition », c’est pour expliquer que les travailleurs devront faire de nouveaux sacrifices s’ils veulent le préserver !
Contrairement à ce qu’affirme l’Humanité, le grand patronat n’est pas dans la concession. Il est à l’offensive et s’en prend brutalement aux emplois et aux conditions de travail pour assurer ses dividendes et amasser des fortunes exorbitantes.
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