Derrière le salaire provocant de Tavares, tout un système à renverser

Le scandaleux salaire annuel de Carlos Tavares, PDG du groupe Stellantis, a choqué. 36,5 millions d’euros, c’est 100 000 euros pour chacun des 365 jours de l’année. Un travailleur au SMIC mettrait plus de 1 500 ans pour gagner une telle somme. Ce décalage est ahurissant mais il est à l’image du fonctionnement de la société.

Si ce salaire est astronomique, que dire de la somme de 6,6 milliards d’euros qui a été versée aux actionnaires de Stellantis ? C’est la raison pour laquelle ils ont voté avec enthousiasme cette rétribution à Tavares. Il a considérablement accru la rentabilité de leur groupe, en supprimant des dizaines de milliers d’emplois, en fermant de nombreuses usines en France, en Europe et en Amérique.

Au point que le groupe, avec plus de 18 milliards d’euros de profit, réalise le deuxième meilleur résultat du CAC 40, juste derrière le pétrolier TotalEnergies, mais devant le groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde. Quand les capitalistes ont un si bon serviteur ils le récompensent !

C’est ce système-là que les dirigeants comme Macron, Le Pen, jusqu’à ceux de la gauche de gouvernement, soutiennent. Ils sont convaincus que le capitalisme est le meilleur des systèmes possibles et sont acquis à la bourgeoisie. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a fait mine de s’indigner mais, à part dire que cette rémunération était « démesurée, stratosphérique, choquante aux yeux de certains », qu’a-t-il proposé ? Quant à Le Pen et Bardella, ils n’avaient rien à déclarer.

Le fait est que la classe capitaliste accapare les richesses. Et pour quelle raison ? Le « mérite » et le « travail », pour reprendre les expressions du gouvernement qui n’a que ces mots à la bouche, n’ont rien à voir avec ça. Cette classe n’est même plus aux commandes de ses propres affaires. Elle paye des Tavares pour les prendre en charge à sa place.

La seule classe créatrice de la société…

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