Derrière les violences policières, une institution au service du capitalisme financier

Hier, Emmanuel Macron reconnaissait pour la première fois le terme de « violences policières ». Quelques jours plus tôt, Le Monde rapportait que le Président de la République s’était mis dans une « colère froide » contre Gérald Darmanin à propos de la Loi Sécurité Globale. Le titre de l’article laisse croire à une soudaine prise de conscience quant au contenu liberticide et ultrasécuritaire de cette loi par le chef du gouvernement. Mais les raisons de cette colère étaient toutes autres. « Avoir mis de l’huile sur le feu à des moments-clés, au risque d’exposer M. Macron » et sa stratégie : utiliser les forces de l’ordre pour neutraliser toute entrave à la mise à disposition du territoire français pour les investisseurs internationaux.

Pas de mésentente sur le contenu de la loi entre les deux politiciens donc, mais plutôt un reproche de la part de Macron sur la manière dont Darmanin a communiqué à propos de cette loi. Rappelons qu’ici et , nous avons analysé comment cette proposition de loi met directement en danger à la fois la liberté d’informer (comme entrave au métier de journaliste) et d’exister (comme déploiement d’un dispositif permanent de surveillance généralisée).

Derrière ce litige portant sur la forme, il est donc essentiel de se rappeler de la gravité de l’enjeu en cours. Un gouvernement auto-proclamé libéral est en train de mettre en place un appareil d’état répressif et autoritaire qui meurtrit les libertés civiles. Comment en est-on arrivé là ?

Pour répondre à cette question, prenons un peu de distance sur le cours actuel des évènements. Commençons par nous intéresser à la Police Française, et à son histoire propre, puisqu’elle est au centre des préoccupations suscitées par le projet de Loi Sécurité Globale. On lui pose cette question : quels changements a subi l’institution au cours de ces dernières années, et en quoi la…

Auteur: La Relève et La Peste
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