Des activistes écolos du monde entier réunis à Turin

Turin (Italie), reportage

Mardi 26 juillet, près de 500 activistes avaient rejoint le Climate Social Camp organisé à Turin, en parallèle de la réunion européenne des Fridays for Future. Juste à l’entrée du parc Colletta, dans le nord-est de la ville, plusieurs centaines de tentes ont été installées à l’ombre des chênes, des saules et des charmes pour cet événement se tenant du 25 au 29 juillet. Les militants y campent jusqu’à la grande marche de vendredi matin.

À quelques mètres de là, sous le grand chapiteau central rebaptisé Ken Saro Wiwa, en hommage au militant écologiste nigérian condamné à mort et exécuté en 1995, les applaudissements résonnent. Face à une vaste assemblée, une dizaine d’activistes d’Europe et de pays du Sud prennent la parole tantôt en espagnol, tantôt en anglais ou en italien. L’objectif : échanger sur leurs pratiques de lutte. Mais très vite, l’urgence de s’allier face à la crise climatique prend place dans la discussion. « Nous devons être unis contre le pouvoir politique, autrement nous aurons toujours un train de retard », dit Louise Wagner, micro à la main. La militante de 29 ans est venue représenter le mouvement allemand anticharbon et antigaz Ende Gelände, ainsi que l’initiative internationale Debt for climate, pour la reconnaissance de la dette écologique des pays du Nord à l’égard de ceux du Sud.

But du Climate Social Camp organisé à Turin pendant cinq jours : faire converger les luttes.

Faire converger les luttes, c’est justement l’objectif de cet événement de cinq jours à Turin. L’idée est également de construire des réponses à la crise climatique à travers une optique intersectionnelle. C’est-à-dire pas seulement d’un point de vue strictement environnemental mais aussi social, économique et migratoire. « On veut créer des liens solides entre les groupes et échanger pour identifier les points communs sur lesquels mener des revendications et des mobilisations conjointes », explique Elena Alfieri, une Italienne de 28 ans qui a participé à l’organisation du camp.

« Nous avons les mêmes combats, mais dans des lieux différents » 

Il a d’ailleurs fallu moins de vingt-quatre heures pour que des terrains de lutte communs émergent. « J’ai surtout discuté avec des Italiens et que ce soit le contexte politique, la sécheresse et la canicule, nous avons les mêmes combats. Même s’ils se déroulent dans des lieux différents », constate Laura, militante de 32 ans au sein du mouvement français Les…

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Auteur: Reporterre