L’Observatoire des multinationales a publié lundi 12 octobre un nouveau rapport qui prouve que les aides publiques dont bénéficient les grands groupes français depuis l’épidémie de COVID sont versées sans aucune contrepartie.
Baptisé « Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 », cette enquête démontre que tout cet argent frais n’empêche ni le versement des dividendes, ni les plans de suppression d’emplois.
Plusieurs groupes en ont même profité pour augmenter leurs dividendes, notamment le pétrolier Total avec 6,93 milliards d’euros distribués aux actionnaires, puis Sanofi (3,94 milliards), Schneider Electric (1,40 milliard), Danone (1,37 milliard), Air liquide (1,31 milliard), Michelin (0,5 milliard) et Thalès (0,13 milliard).
Plusieurs entreprises ont également supprimé des emplois malgré les aides comme Total (1.150 emplois en France), Sanofi (1.700 emplois dont 1.000 en France), Schneider Electric (400 emplois), Renault (15.000 emplois dont 4.600 en France) et Thalès (1.070 emplois).
L’Observatoire des multinationales estime qu’aucune contrepartie réelle n’a été exigée ni en matière environnementale, ni en matière fiscale. Les engagements climatiques sont inexistants ou en trompe-l’œil tandis qu’une proportion significative des filiales de ces groupes reste située dans des pays considérés comme des paradis fiscaux et judiciaires.
Il exige ainsi une véritable transparence sur les aides publiques versées à travers la mise en place d’un observatoire indépendant et demande la création d’une enquête parlementaire. Il lance également un appel à témoignages pour compléter ses informations.
Auteur: Reporterre
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