La dégradation de la santé des travailleurs en France est devenue au fil des années un sujet préoccupant. De nombreuses études font état d’un accroissement des risques psychosociaux, avec une détérioration d’indicateurs comme le niveau de stress, la détresse psychologique ou encore l’épuisement professionnel.
Face à ces risques, les entreprises tentent parfois de reprendre la main sur la prévention de la santé au travail au moyen d’outils technologiques. Mano Mano, spécialiste du bricolage et du jardinage en ligne, recourt par exemple à Moka.care pour accompagner ses effectifs éparpillés et prendre soin de leur santé mentale.
Ces applications visant à l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail connaissent depuis quelques années un important développement. Elles se nomment Wittyfit, Moodwork, Supermood ou encore Zestmeup. Relativement peu connues encore, ces start-up se caractérisent par une forte dynamique de croissance et certaines, comme Moodwork, revendiquaient déjà plus de 150 000 salariés accompagnés en 2020.
Au-delà de leur promesse néanmoins, l’utilisation de ces outils comporte également le risque d’être exploités à des fins moins vertueuses, tombant malgré eux dans une logique d’individualisation des problèmes invisibilisant les enjeux organisationnels, ou bien en se trouvant pris dans des jeux de pouvoir dans lesquels leurs résultats se voient détournés.
Des technologies prometteuses
Nos travaux ont montré que le contexte de la crise sanitaire a accentué, en même temps qu’une recherche du care en entreprise, la recherche d’outils de gestion du bien-être des équipes à distance. La numérisation d’aspects autrefois considérés comme subjectifs, tels que le bien-être, l’engagement et la satisfaction des employés, suscite un intérêt croissant. Fini le questionnaire papier traité à la main pour évaluer le bien-être des employés, ces technologies…
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Auteur: Nikolaz Le Vaillant, Doctorant en sciences de gestion, Université Bretagne Sud