Des Cailloux dans la chaussure : récit d’une victoire citoyenne à Saint-Nazaire-en-Royans


C’est à Saint-Nazaire-en-Royans, une petite commune du nord-est de la Drôme, que s’est organisée la mobilisation citoyenne et collective qu’a suivi Mickaël Damperon pendant plus d’un an, avant d’en faire un film. Cette lutte éloquente et porteuse d’espoir commence en 2020, quand les habitants de la région découvrent avec effroi qu’une carrière de roches massives veut s’implanter sur la petite montagne qui surplombe le village : le Mont Vanille. Abasourdis par l’ampleur du projet et irrités de ne pas avoir été consultés, la mobilisation s’organise : les citoyens constituent une liste municipale et créent une association afin de bloquer le projet et de devenir « les cailloux dans la chaussure » d’un système institutionnel et industriel qui ne s’attendait pas à une telle opposition. Le documentaire « les Cailloux dans la Chaussure » retrace ainsi la mobilisation citoyenne et collective des habitants de la localité prêts à tout pour préserver ce lieu de l’avidité économique et politique des porteurs du projet de carrière. Au delà de la lutte particulière de ce territoire, le film interroge notre rôle de citoyen dans le processus de décision politique en même temps qu’il nous met face à l’urgence climatique et à la nécessité d’agir. Et si nous devenions tous des cailloux dans la chaussure d’un modèle imposé et destructeur ?

Dans le petit village médiéval de Saint-Nazaire-en Rouyan, situé à l’entrée du Massif du Vercors, la vie y parait plutôt tranquille. Les quelques 800 habitants profitent d’un cadre verdoyant et d’une vue sur la montagne qui surplombe la localité : le Mont Vanille. Mais c’est en début d’année 2020 que tout bascule : les citoyens de la région découvrent avec stupéfaction qu’un projet de carrière est en cours de discussion depuis plusieurs années avec les élus locaux dans l’opacité la plus totale. Si au départ il était question d’une petite carrière et de deux ou trois camions par mois, les habitants de la commune ont très vite déchanté lorsque l’enquête publique a démarré : l’extraction prévue passait de quelques cailloux à plus de 90 000 tonnes par an, soit des centaines de camions par mois, et ce pendant 30 ans au moins.

Ce soir là, j’ai compris qu’une longue lutte s’annonçait

Des habitants en colère…

Alertés et atterrés de ne pas avoir été avertis plus tôt de ce projet qui changerait incontestablement la vie de ce village, en plus de détruire un écosystème riche et diversifié, plusieurs habitants…

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Auteur: Mr Mondialisation