Les débats sur la toxicité des pesticides font souvent l’impasse sur un point : les effets cocktails, à savoir la toxicité cumulée des différentes substances présentes dans ces pesticides et de leurs diverses applications dans l’environnement. Face aux perturbations hormonales et leurs propriétés carcinogènes, déjà observées en milieu professionnel, une équipe de chercheurs français s’est penchée sur le sujet. Leurs premiers résultants sont accablants : certains cocktails de pesticides, notamment à travers l’alimentation, favoriseraient le risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées.
La société s’organise de plus en plus pour mieux comprendre la toxicité réelle des pesticides, et la communauté scientifique suit le fer de lance de ce combat pour la vérité, sous le vernis des déclarations rassurantes des entreprises de biocides.
Ainsi, fin octobre 2020, une étude scientifique démontrait pour la première la présence de produits toxiques non déclarés dans 14 pesticides. Parmi ces produits, des métaux lourds comme l’Arsenic, le Cuivre, le Plomb, le Nickel mais aussi des substances cancérogènes.
Face à la gravité de la situation, une action en justice a été lancée début décembre par 9 associations sous le nom de campagne « Secrets toxiques ». Le 25 février, 119 députés européens et sénateurs français ont adressé une lettre à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority, EFSA) pour lui demander le retrait de ces produits toxiques, mais surtout de revoir ses méthodes d’évaluation.
Ce sont les effets prouvés, dans le milieu professionnel, des conséquences délétères sur la santé humaine reproductive, notamment en favorisant le cancer du sein et de la prostate, qui a poussé une équipe de chercheurs français à s’intéresser au lien entre l’exposition à ces pesticides via l’alimentation et le cancer du sein dans la population générale.
En effet, le nombre de personnes atteintes de cancer augmente inlassablement dans le monde entier, et la France n’y fait pas défaut. La France se situe ainsi au 9e rang au niveau mondial des pays touchés par le cancer (5e rang pour les hommes, 12e rang pour les femmes), mais au 4e rang pour le cancer du sein, 1er cancer féminin du pays (soit le 2e rang au niveau mondial pour les femmes de moins de 59 ans) et au…
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Auteur: Laurie Debove