Des citoyens ont sauvé 17ha de terres agricoles face à Decathlon près de Montpellier

C’est la victoire du pot de terre contre le pot de fer ! Après 7 années de mobilisation, les membres du Collectif Oxygène ont obtenu gain de cause contre Decathlon. A Saint-Clément-de-Rivière, le groupe Mulliez a finalement renoncé à construire l’énorme centre commercial « sport et bien-être » Oxylane, qui aurait bétonné 17ha de terres agricoles, grâce à une mobilisation citoyenne, paysanne, scientifique et politique déterminée.

C’est une satisfaction immense pour les citoyen.ne.s qui luttaient pour préserver des terres agricoles. Jeudi 21 octobre, Decathlon a annoncé dans un communiqué l’abandon de son projet controversé Oxylane, qui devait bétonner 17ha de terres agricoles sur les 24ha prévus pour construire ce « village de sport et bien-être »

L’annonce du groupe Mulliez fait suite à la décision du conseil municipal, le même jour, de classer la terre des Fontanelles, la zone concernée, en terrain naturel et agricole. En effet, les élu-e-s de la commune ont décidé, à l’unanimité, de suivre les réserves du Commissaire Enquêteur, dont l’une demandait explicitement le retrait du volet Oxylane du PLU.

Ces réserves ont été émises grâce à une mobilisation citoyenne et paysanne très forte. Pétition, actions sur le terrain, réunions d’information et de sensibilisation, et recours en justice, pendant 7 ans, les membres du Collectif Oxygène ont multiplié les démarches pour sauver la terre des Fontanelles.

« On était hier soir au conseil municipal qui avait à l’ordre du jour l’approbation du PLU de la commune. On était en attente suite à l’enquête publique qui a recueilli près de 1300 contributions, c’est énorme ! Et elles étaient quasiment toutes unanimes, sauf six, pour demander l’abandon du projet Oxylane dans le PLU de la commune. » se réjouit Jean-Michel Hélary, membre du collectif Oxygène, pour La Relève et La Peste

Crédit : Confédération Paysanne de l’Hérault

La mobilisation était également soutenue par des institutions publiques comme la Chambre d’agriculture, le département de l’Hérault et d’autres organismes de protection des espaces naturels et forestiers qui avaient émis un avis défavorable au projet Oxylane lors de l’enquête publique. Des élus et scientifiques s’étaient aussi rangés derrières les citoyens comme l’Atécopol de l’INRA.

Une fois les terres agricoles classées, Decathlon pouvait encore décider de bâtir son projet, les permis d’aménagement ayant été octroyés bien…

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Auteur: Laurie Debove