Des coopératives se regroupent pour une alternative aux géants du web

Besoin d’un prêt consacré à la rénovation énergétique de son appartement, ou envie de payer sa facture de chauffage auprès d’un fournisseur d’électricité verte ? Pour décarboner mobilité, téléphonie, alimentation et énergie, les sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) se multiplient… et se regroupent. Neuf de ces Scic, nommées « licoornes » ont mutualisé leurs forces pour proposer une alternative économique solidaire et écologique aux besoins du quotidien. « Entre le tout-privé, qui a de gros défauts et quelques avantages, et le tout-public, qui a beaucoup d’avantages et quelques défauts, nous voulons faire émerger une troisième voie, de forme privée, mais d’intérêt général », décrit Julien Noé, le fondateur d’Enercoop et l’artisan de leur regroupement. Une manière de donner corps au « monde d’après » tant attendu.

Pour y parvenir, le militant associatif compte sur une écurie de talents : Enercoop qui propose de l’électricité renouvelable en circuit court, Telecoop, un service de téléphonie qui responsabilise la consommation de données ; Commown, qui propose la location longue durée d’une flotte d’ordinateurs et de smartphones ; Mobicoop, un service de covoiturage et d’autopartage solidaire ; Railcoop, qui relance la ligne Bordeaux-Lyon abandonnées par la SNCF ; le Label Emmaüs, qui assure une plateforme de commerce en ligne d’objets d’occasion ; La Nef, une coopérative financière qui offre des solutions d’épargne aux projets dédiées à l’économie sociale et solidaire ; Coopcircuits, une plateforme qui met en relation producteurs et clients désireux de consommer en circuit court ; et le dernier venu, Citiz, un réseau d’opérateurs d’autopartage.

Mobicoop est une alternative à Blablacar.

« L’idée est que ce collectif rassemble l’ensemble des offres répondant aux besoins que les citoyens pourraient avoir, et ce, au sein d’un système coopératif dont ces mêmes citoyens peuvent être parties prenantes », explique Marion, cofondatrice de Telecoop. Unir ces différentes offres derrière une appellation commune devrait aussi permettre à ses bénéficiaires de naviguer d’une coopérative à l’autre en fonction de leurs besoins et de leur volonté d’engagement.

Si les offres sont toujours en préparation et ne devraient pas être opérationnelles avant septembre 2021, Julien Noé explique leur intérêt : « Si on entre dans cet écosystème, on accède à tous ses services. Imaginons une offre mobilité…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Moran Kerinec Reporterre