Des dizaines d'élus exigent l'arrêt du projet Lyon-Turin

À l’heure où tout doit être fait pour limiter le réchauffement climatique et renforcer l’indépendance de notre pays, à l’heure des pénuries de médicaments et de produits alimentaires importés de l’autre bout du monde, à l’heure où le gouvernement prétend ne pas avoir l’argent pour la santé et pour les hôpitaux, à l’heure où les trains du quotidien sont dégradés et les infrastructures ferroviaires ne sont pas ou insuffisamment entretenues, nous demandons l’arrêt du projet Lyon-Turin qui a pour seule logique de transporter toujours plus de marchandises toujours plus loin et de maintenir ce culte énergivore et destructeur.

Depuis 20 ans que les partisans du projet affirment que leur objectif est de reporter les marchandises de la route vers le rail, leur bilan est déplorable pour la santé et l’environnement :

Tant que le trafic ferroviaire de marchandises entre la France et l’Italie n’aura pas été relancé, pas un arbre ne doit être abattu, pas un mètre carré de terre agricole ne doit être artificialisé et pas un mètre cube d’eau ne doit être drainé.

Nous exigeons, conformément à ce qu’ont écrit les administrations centrales et le Conseil d’orientation des infrastructures, que la voie ferroviaire existante soit utilisée immédiatement à la hauteur de ce qu’elle était dans les années 2000. Cela crée des emplois et améliore non seulement la sécurité routière, la qualité de l’air dans les vallées alpines et la santé publique tout en luttant efficacement contre le réchauffement climatique.

Nous exigeons que l’argent qui serait englouti dans le projet de nouvelle ligne Lyon-Turin soit utilisé dès maintenant pour ouvrir une plateforme de chargement de la route vers le rail dans le secteur d’Ambérieu-en-Bugey et que les navettes ferroviaires pour le transport des marchandises soient proposées dès 2023 aux transporteurs routiers.

Nous exigeons, comme le veut la loi, que les 20 millions d’euros annuels de bénéfice du tunnel du Mont-Blanc soient exclusivement dédiés au ferroviaire et au financement du report de la route vers le rail des marchandises et des voyageurs et que les 200 millions versés au tunnel routier du Fréjus depuis 10 ans soient restitués au ferroviaire.

Nous exigeons que soit annulée la décision d’ouvrir à la circulation la galerie de sécurité du tunnel routier du Fréjus et que cette dernière soit exclusivement réservée aux véhicules de secours.

Nous proposons d’améliorer les capacités des lignes entre Aix-les-Bains et Annecy,…

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Auteur: Reporterre